Exclu du marché à 38 ans
L’an dernier, tout semblait sourire à l’auteur, qui évoluait dans une grande banque d’investissement. Son avenir professionnel s’annonçait brillant : une promotion au poste prestigieux de director était imminente. Cependant, cette ascension a brutalement été interrompue par un licenciement inattendu, juste avant Noël. Ce renvoi, conséquence directe des niveaux historiquement bas de transactions financières, a marqué un coup d’arrêt brutal à sa trajectoire, laissant l’auteur stupéfait et désorienté.
Un chômage prolongé qui devient un poids
Depuis ce licenciement, l’auteur n’a pas réussi à retrouver d’emploi, et cette période d’inactivité prolongée commence à peser lourd. À Londres, le marché de l’emploi dans le secteur bancaire est féroce et hyperconcurrentiel. Les opportunités sont rares et les candidats nombreux. À 38 ans, il ressent fortement un biais d’âge qui semble freiner sa réinsertion professionnelle. Plus inquiétant encore, il s’inquiète de l’effet domino : plus il reste hors du marché, moins il se sent attractif pour les employeurs. Face à cet environnement hostile, les perspectives à Londres se rétrécissent chaque jour davantage. Malgré ses compétences et une expérience significative, il se heurte à un mur. Les opportunités dans le buy-side, autrefois une alternative viable, sont désormais quasi inexistantes. Travailler dans des entreprises non financières, bien que possible, implique des salaires bien trop faibles pour couvrir les coûts de la vie à Londres. Devant cette impasse, il envisage un changement radical : explorer les opportunités d’emploi au Moyen-Orient, où le marché pourrait s’avérer plus favorable.
Des recruteurs à l’origine du problème
Pour l’auteur, une partie de la responsabilité de cette situation incombe aux recruteurs internes des banques. Il critique leur manque de compétence et d’expertise dans un domaine aussi complexe. Ces généralistes, désormais privilégiés par les banques pour réduire les coûts, ne maîtrisent pas les subtilités du marché bancaire et commettent des erreurs de jugement flagrantes. Il décrit cette évolution comme une « mafia d’incompétents », illustrant son exaspération face à un système qu’il juge inadapté et défaillant.
Un projet de départ comme ultime recours
En attendant de trouver une solution durable, l’auteur choisit de prendre du recul et de voyager. Ces déplacements lui permettent de réfléchir à son avenir et d’envisager des options en dehors de Londres. Cependant, son constat est clair : il ne voit plus de perspectives à Londres et prévoit de quitter la ville avant Noël. Ce départ ne sera pas temporaire, car il est convaincu qu’il ne pourra plus relancer sa carrière dans un environnement qu’il perçoit comme hostile et fermé. Ce choix de quitter Londres marque une rupture profonde et douloureuse pour l’auteur. Londres, autrefois perçue comme un lieu d’opportunités et de croissance, est désormais associée à des frustrations et à un sentiment d’exclusion. Alors qu’il se tourne vers l’international pour reconstruire sa carrière, il quitte la ville avec le sentiment d’avoir été injustement écarté par un marché qui privilégie l’uniformité et néglige les talents expérimentés. Ce départ définitif est empreint de désillusion, mais il reflète aussi une volonté de tourner la page et de chercher une nouvelle chance ailleurs.
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