La bourse chinoise en roue libre
Après une semaine de pause, les marchés chinois ont repris de manière très mouvementée, animant la matinée en attendant les résultats de PepsiCo prévus à midi. Aux États-Unis, les investisseurs commencent à accepter l'idée qu'une baisse rapide et significative des taux par la Fed n'est plus d'actualité. Toutefois, ils peuvent se consoler avec la bonne tenue de l'économie américaine.
Ce matin, mieux vaut éviter de scruter les graphiques des indices chinois si vous avez le mal de mer. La session est particulière : après une semaine de fermeture due aux célébrations nationales, les marchés de Shanghai et Shenzhen ont rouvert. Pendant ce temps, Hong Kong, dont le Hang Seng a bondi de 9%, a continué à fonctionner. On pouvait donc s'attendre à ce que les indices chinois suivent cette tendance, et c’est ce qui s’est produit au départ. Le CSI300 a ainsi pris plus de 10% dans les premiers échanges avant de réduire ses gains à 2%, puis de rebondir à 6%. Ces fluctuations ont sans doute mis à mal les estomacs des traders. À Hong Kong, en revanche, le Hang Seng a lutté, oscillant entre -1% et -7% sans jamais véritablement redresser la barre.
La question qui se pose est : pourquoi cette volatilité extrême sur les marchés chinois ? La réponse réside dans la déception des investisseurs face aux déclarations de la Commission nationale pour le développement et la réforme. Beaucoup attendaient des mesures concrètes pour stimuler l'économie, mais les annonces sont restées vagues, laissant planer un doute sur la capacité des autorités à éviter un échec comme cela a pu être le cas par le passé. De plus, un transfert d'argent des marchés de Hong Kong vers ceux de Chine continentale semble s’être produit, alors que certains investisseurs cherchaient à doubler leurs gains en profitant du décalage des jours fériés.
Un autre élément de pression sur les marchés est la baisse de Wall Street la veille. Les investisseurs ont réagi à l’idée que la Fed ne réduira probablement pas ses taux en novembre, un scénario autrefois impensable, mais qui reflète maintenant la solidité de l’économie américaine. Hier, les actifs à risque ont chuté, le Nasdaq 100 a reculé de 1,17% et le rendement de la dette américaine à 10 ans est remonté à 4%. Cette volatilité croissante est exacerbée par une série de facteurs, allant des tensions au Proche-Orient à la saison des résultats d'entreprises, en passant par les incertitudes sur les taux et la relance en Chine. Cela se reflète dans l'indice de volatilité VIX, qui a atteint son plus haut niveau depuis début septembre.
Hier, à Wall Street, les secteurs liés aux taux d’intérêt, comme l’immobilier, ont souffert, tandis que le pétrole a profité de la hausse des cours, frôlant les 80 USD le baril. En Europe, l'immobilier a également chuté, mais les valeurs pétrolières et cycliques, comme le luxe à Paris, ont soutenu les indices. Aujourd'hui, PepsiCo ouvrira la saison des résultats trimestriels en dévoilant ses performances estivales.
Par ailleurs, dans l'actualité financière, Elon Musk s'apprête à soutenir Donald Trump en Pennsylvanie, tandis que les assureurs américains se préparent à une année coûteuse avec l’ouragan Milton qui menace la Floride. En France, l’arrivée du médicament Wegovy de Novo Nordisk fait également parler de lui.
Ce matin, les actions asiatiques connaissent une grande volatilité. En Chine, après la pause méridienne, le Hang Seng chute de 6,5% et le CSI300 grimpe de 5%. En Europe, les indices suivent la tendance baissière avec un CAC40 en repli de 1,2%, le SMI en baisse de 0,8%, et le Bel20 qui cède 0,6%.
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