Les levées de fonds des start-ups françaises du mois de Décembre 2024
En décembre 2024, 36 startups françaises ont levé 391,4 millions d’euros, avec un ticket moyen de 10,8 millions d’euros, en hausse par rapport à novembre (9,6 M€). Cependant, ce montant reste inférieur aux 649 M€ levés le mois précédent et à la moyenne mensuelle de 695 M€ depuis janvier. Comparé à décembre 2022, où 831,5 M€ avaient été levés grâce à Mistral AI (385 M€), l’écart est notable. L’activité en early stage a ralenti, avec seulement 24 amorçages et 9 séries A, tandis que les stades avancés se limitent à 3 séries B.
Le secteur de l’énergie se distingue grâce à Elyse Energy et sa levée de 120 M€, portant le total sectoriel à 124,2 M€, loin devant la medtech (53 M€), la deeptech (42,3 M€), la biotech (34,5 M€) et le divertissement (30,1 M€). L’Ile-de-France domine avec 212,4 M€, mais seuls 2 tours de table concernent des startups hors Paris. L’Auvergne-Rhône-Alpes suit à 122,1 M€, puis viennent l’Occitanie (22 M€), la Provence-Alpes-Côte d’Azur (17,6 M€) et d’autres régions, illustrant une forte concentration des investissements.
Happydemics (Adtech) : 13M€
Happydemics, Adtech dirigée par Tarek Ouagguini, a levé 13 millions d’euros pour soutenir ses ambitions internationales. La startup, déjà rentable, connaît une forte croissance, avec 75% de ses revenus récurrents générés à l’international. Le partenariat avec The Trade Desk et des clients tels que GroupM, Dentsu, Canal+ et Amazon Ads ont propulsé cette expansion.
Cette levée a été soutenue par Adelie Capital et Wille Finance, ce dernier apportant une expertise en Adtech. La startup prévoit d’ouvrir des bureaux au Royaume-Uni et à New York en 2025, et se développe également à Dubaï. Son objectif : devenir une référence mondiale dans l’analyse d'impact publicitaire.
DeepLife (AI/Biotech) : 9,6M€
DeepLife, start-up française spécialisée en IA pour la découverte de médicaments, a levé 10 millions de dollars pour développer sa plateforme SaaS. Celle-ci simule les effets des médicaments sur des modèles numériques de cellules humaines, ciblant des maladies auto-immunes et neurodégénératives. Avec des collaborations stratégiques, notamment avec l’Inserm pour traiter un cancer pédiatrique rare, la start-up souhaite valider ses applications, améliorer sa technologie et s’étendre aux États-Unis.
Bitstack (Fintech) : 5M€
Bitstack, créée en 2021, a levé 5 millions d’euros pour démocratiser l’épargne en Bitcoin en France. Déjà adoptée par 150 000 utilisateurs ayant investi plus de 125 millions d’euros, la start-up facilite l’épargne grâce à des outils tels que l’arrondi des dépenses et des achats programmés.
Avec ce financement, Bitstack vise à transformer l’épargne Bitcoin en une offre bancaire complète. Dès 2025, elle proposera un compte avec IBAN, une carte VISA pour des paiements en euros ou Bitcoin, et la possibilité de recevoir une partie de son salaire en Bitcoin.
En pleine croissance, Bitstack, qui bénéficie de la confiance d’acteurs comme Stillmark et Y Combinator, entend s’imposer comme un pilier de la finance innovante et accessible en France.
RMAN Sync (Clean tech/Supply chain) : 2,3M€
RMAN Sync, start-up normande fondée en 2019, a levé 2,3 millions d’euros pour développer sa solution RENOVATIO, qui optimise et décarbone la supply chain via l’intelligence artificielle. Labellisée Deeptech et engagée dans les Objectifs de développement durable, elle réduit les coûts logistiques tout en améliorant la gestion des stocks.
Avec cet investissement, RMAN Sync vise à renforcer ses équipes et soutenir sa croissance, tout en dynamisant l’écosystème technologique régional.
Mirabelle (Fintech) : 1,3M€
Mirabelle, fintech fondée en 2022, a levé 1,3 million d’euros pour démocratiser le prêt viager hypothécaire en France, une solution permettant aux retraités propriétaires de débloquer la valeur de leur logement sans perdre leur droit de propriété. Inspirée d’un modèle populaire au Royaume-Uni, Mirabelle vise à structurer ce marché encore méconnu en s’appuyant sur une plateforme technologique et des partenariats avec des assureurs et des conseillers en gestion de patrimoine.
Avec ce financement, la startup finalisera sa plateforme, obtiendra son agrément ACPR, et prévoit un lancement commercial à l’été 2025.
- Views244