Négocier son salaire : les éléments à prendre en compte
Pour bien négocier ou renégocier son salaire, plusieurs éléments sont à prendre en compte. Il ne suffit pas de demander un rendez-vous avec son supérieur et de lister ses exigences. Le terme même de « négociation » laisse entendre qu’il doit s’agir d’un échange entre deux parties, ayant des intérêts différents. D’où l’importance de s’appuyer sur des faits et de garder à l’esprit certaines problématiques propres à l’entreprise.
1. Faire le point sur ce que l’on apporte
Lorsque l’on a le sentiment de ne pas être payé à sa juste valeur, il semble normal de vouloir renégocier son salaire. Vous pensez être « mal » ou trop peu payé par rapport à un nouvel arrivant ? Ou par rapport à l’un de vos collègues que vous jugez « moins performant » alors même qu’il exerce une fonction différente de la vôtre ? Attention, terrain glissant. Le premier aura peut-être une expérience toute autre, des compétences différentes des vôtres, un diplôme mieux valorisé tandis que la comparaison avec le second ne serait même pas fondée. Dans l’idéal, ne vous basez pas sur des comparaisons, toujours subjectives. Référez-vous à des supports objectifs pour « évaluer » votre positionnement (études de rémunérations, grilles de salaires internes, …) puis estimez vos possibilités en fonction de votre périmètre d’action et de vos réalisations.
Responsabilités, initiatives, gestion des budgets, croissance exponentielle des résultats, optimisation des process… : il faut pouvoir mettre en avant des éléments qui auront clairement participé, au cours des années et mois précédents votre échange, au développement de l’entreprise et de ses résultats. Vous avez des compétences rares ? Vous êtes la seule personne à même de gérer certaines situations ou d’utiliser certains outils ? Mettez ces éléments en avant.
2. Prendre en compte la situation de l’entreprise et le contexte économique
Il y a forcément des périodes plus propices que d’autres à la négociation. Si votre entreprise est « dans le dur », passez votre tour. Mieux vaut parfois prendre son mal en patience quelques mois et faire le dos rond avec le reste des équipes que de gâcher une opportunité de négocier. Car venir à la table des négociations en période de crise peut être relativement mal perçu par un employeur qui peine à maintenir son entreprise à flot.
De manière plus générale, il est toujours bon de bien appréhender les défis de l’entreprise, son actualité, les chantiers engagés. La raison ? Vous pourrez ainsi vous positionner, envisager des propositions que vous pourrez soumettre lors de votre échange afin de montrer votre investissement et vos ambitions pour l’avenir. Ne négligez pas un coup d’œil aux résultats opérationnels avant de vous lancer. Si tous les voyants sont au vert, les chances d’aboutir à un accord favorable pour vous seront forcément plus élevées.
3. Respectez l’ordre établi
Votre patron a accepté de vous rencontrer ? Exposez-lui la situation, vos résultats, vos ambitions, vos prétentions. Mais ne lui imposez rien et laissez la discussion ouverte. Vous énoncez des faits, des arguments. Votre interlocuteur jugera de leur pertinence et de vos mérites.
Au même titre qu’un entretien d’embauche ou un entretien professionnel, une négociation se prépare et implique de prendre en compte ses problématiques propres comme celles de l’entreprise.
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