In Extenso
Découvrez l'interview exclusive de Noé Didier, Auditeur au sein d'In Extenso
1. Pourriez-vous vous présenter en quelques mots (votre métier, votre parcours) ?
Bonjour, je m’appelle Noé DIDIER, j’ai 25 ans, je travaille au sein du Cabinet In Extenso de Béthune en tant qu’Assistant Audit confirmé. Avant ça, j’ai effectué un DUT GEA à Valenciennes puis une licence MSG à l’IAE de Lille.
J’ai ensuite effectué un Master Audit Comptabilité Finance toujours à l’IAE de Lille. Afin de valider la première année, j’ai effectué un stage d’audit chez In Extenso.
J’ai ensuite réalisé la deuxième année de Master en Alternance en Contrôle de gestion dans une entreprise d’énergie. Je souhaitais en effet découvrir le contrôle de gestion. Cette expérience en alternance m’a permis d’avoir un premier pied dans le monde du travail et de mettre en application les connaissances que j’avais acquises durant ces années d’études. C’est en réalisant cette alternance que je me suis aperçu qu’en réalité ce métier ne correspondait pas à mes attentes.
Pour cette raison, une fois mon diplôme obtenu, j’ai à nouveau rejoint In Extenso, cette fois-ci en tant que salarié, toujours en audit.
2. Un master en finance est-il indispensable pour travailler dans un grand groupe d’audit ?
C’est en tout cas fortement recommandé. Pour travailler dans l’audit, il faut évidemment un minimum de connaissances en comptabilité et cela passe par ce type d’études. Aimer les chiffres pour ce métier est presque obligatoire. Les principales qualités requises sont d’avoirun esprit logique et critique, ainsi que la rigueur. Pour finir, comme dans tous les métiers, la motivation, l’implication dans le métier sont indispensables.
3. Comment se passe la formation sur les premières semaines chez In Extenso ?
Lors des premiers jours, In Extenso propose des formations présentant le groupe, sa culture et les différents services qui le composent. D’autres ont pour objectif la présentation des différents outils utilisés par les collaborateurs.
4. Quelle est l’importance de l’audit financière au sein de l’écosystème financier ?
Le but est de vérifier l’exactitude des comptes contrôlés. Ainsi, cette certification de la régularité des comptes rassure les tiers (clients, fournisseurs), les banques mais également les investisseurs.
5. Quelles sont les spécificités l’audit financier au sein de votre entreprise ?
Je dirais que la principale spécificité est de travailler au sein d’une équipe à taille humaine. Pour les départements Nord et Pas-de-Calais, notre équipe est constituée d’une dizaine de personnes. In Extenso n’est ni un petit cabinet ni un « big », ainsi notre portefeuille est constitué de dossiers de taille et d’activités variées. Ces spécificités nous permettent de ne pas être cantonné à une tâche sur un dossier mais également d’intervenir sur des dossiers sur lesquels on se sent le plus à l’aise, on gagne énormément en autonomie.
Mes journées de travail sont rythmées par les interactions avec l’équipe (notamment pour la planification et la communication).
6. Quelle est la différence entre l’audit interne et l’audit externe ?
L’audit externe et notamment l’audit financier légal réalisé dans le cadre d’une mission de commissariat aux comptes contrôle une entreprise ou une association n’ayant aucun lien avec le contrôleur. Notre but est de réaliser un diagnostic, de noter les différents moyens de contrôle mis en place au sein de l’entité auditée afin d’émettre des recommandations. Ce contrôle abouti à l’émission d’une opinion sur la sincérité et la conformité des données financières contrôlées.
L’audit interne a lui pour but de concevoir ces différents moyens de contrôle mis en place au sein de l’entité sur des sujets plus variés que la finance. Il fait généralement partie de cette entité et ses tâches ont pour objectif d’améliorer le niveau d’efficacité de processus au sein de l’entreprise.
7. Comment voyez-vous le métier d’auditeur dans 10 ans ?
Je n’ai pas de boule de cristal mais je dirais qu’il sera évidemment davantage tourné vers le numérique comme beaucoup d’autres métiers. La première preuve est l’obligation de dématérialisation des factures dès 2023. De nouveaux moyens de contrôle seront développés avec l’évolution des technologies et de l’IA. Déjà aujourd’hui, à l’aide d’un logiciel, nous sommes capables d’analyser un FEC (soit toutes les écritures comptables de l’exercice) et d’en ressortir les anomalies en quelques secondes. Ainsi, avec l’évolution des nouvelles technologies, de nouvelles possibilités s’ouvrent à nous et aux entreprises ce qui implique de nouvelles zones de risques. Certains contrôles que nous effectuons aujourd’hui seront beaucoup moins laborieux, en revanche de nouveaux contrôles seront à mettre en place, conséquence de cette évolution.
8. Comment arrivez-vous à être au courant des nombreux changements de réglementation ?
In Extenso propose des formations régulièrement sur les différents changements réglementaires pouvant intervenir durant l’année. Nous avons également accès à un site interne regroupant toutes ces nouveautés.
9. Quels conseils pourriez-vous donner à une personne qui souhaite se diriger vers ce secteur ?
Réaliser un Master CCA, en audit, finance ou contrôle de gestion ou un DSCG. Il faut également être à l’aise avec les différents outils informatiques et bien évidemment avec les chiffres.
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