






Finance : La fin des salaires dorés en 2025

Après plusieurs années de forte croissance, les salaires dans la finance connaissent un coup de frein. Face à une stabilisation du marché de l’emploi et des exigences salariales jugées excessives, les entreprises reviennent à des pratiques plus modérées, rééquilibrant l’offre et la demande dans un secteur autrefois en surchauffe.
Retour à l’équilibre après l’euphorie post-Covid
Après une phase de forte croissance des salaires due à la pénurie de talents post-Covid, les recrutements dans la finance ralentissent légèrement. Selon Robert Walters, les offres d'emploi pour les cadres ont baissé de 9 % en 2024, tandis que Michael Page observe une diminution de 4 % pour les postes financiers.
La rémunération devient une simple variable d’ajustement
Les entreprises refusent désormais de céder aux exigences salariales excessives. La hausse des salaires lors de changements de poste passe de 15-20 % en 2024 à 13-15 % en 2025. Ce pragmatisme vise aussi à préserver les grilles internes et éviter des tensions salariales.
Des compétences plus ciblées et exigeantes
Face à la transformation digitale et aux nouvelles contraintes réglementaires, les recruteurs valorisent les candidats maîtrisant l'IT, l'anglais, la RSE, et les sujets CSRD. Les cabinets d'audit cherchent des profils ayant des appétences commerciales pour développer leur activité.
Prudence accrue chez les cadres financiers
Les cadres montrent une plus grande aversion au risque. Bien qu’une majorité envisage une faible augmentation (1 à 3 %), changer de poste devient moins fréquent. Lorsqu’ils envisagent un départ, les candidats négocient une prime de risque pour compenser l’incertitude liée à la prise de poste.
Un jeu d’équilibriste sur fond de pénurie
Certains profils demeurent très recherchés, notamment les directeurs financiers pour sociétés en private equity, les responsables M&A ou les contrôleurs de gestion corporate. Les entreprises n’hésitent plus à ajuster les salaires pour ces postes pénuriques.
Les profils gagnants du secteur
Parmi les profils les plus recherchés figurent les analystes financiers, comptables généraux et gestionnaires de paie. Les mieux rémunérés incluent les directeurs comptables, responsables contrôle de gestion, et chefs de projets finance. Le marché de la finance cherche à stabiliser les talents tout en restant attractif.
Conclusion
Le paysage de la rémunération en finance est en pleine mutation. Si certaines fonctions stratégiques restent bien valorisées, la tendance générale est à la rationalisation. Désormais, l’équilibre entre compétences, stabilité et pragmatisme devient clé, pour répondre aussi bien aux attentes des entreprises qu'aux ambitions des candidats.
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