Dossier thématique femmes en finance - Interview de Dalia Hariate, Associée fondatrice de Rivaria Capital
Pouvez-vous présenter votre parcours professionnel ?
J'ai débuté ma carrière chez Allianz France en tant qu’analyste au sein de l'équipe Investment Strategy. Dans ce cadre, nous élaborions la stratégie d'investissement pour les portefeuilles VIE et IARD d'Allianz. Notre mission consistait à concevoir une allocation multiclasses d’actifs (action, obligation, dérivés, immobilier et investissements alternatifs) afin d’assurer la pérennité des rentes des assurés tout en répondant aux exigences de performance et de sécurité.
J'ai ensuite rejoint Amundi en tant que Fixed Income Investment Specialist, me spécialisant dans les produits obligataires. Mon rôle, davantage orienté vers le développement commercial, consistait à promouvoir et à commercialiser notre gamme de fonds d’investissement obligataires auprès d’investisseurs institutionnels.
Par la suite, je me suis tournée vers la gestion privée en rejoignant un cabinet de gestion de patrimoine indépendant. J'accompagnais mes clients dans l’élaboration de leur stratégie patrimoniale, avec un objectif clair de diversification des actifs : immobilier, produits financiers cotés, et non cotés...
Passionnée par ce secteur et frappée par le manque d’accompagnement des Français en matière de gestion patrimoniale, j’ai cofondé mon propre cabinet de gestion privée, Rivaria Capital.
Quel poste occupez-vous et quelles en sont les missions ?
Je suis aujourd'hui associée co-fondatrice de Rivaria Capital. Mon rôle est double : d'une part, je conserve ma casquette de gestionnaire privée, en accompagnant mes clients sur l’ensemble de leurs projets d’investissement et en leur proposant des solutions adaptées et performantes.
D’autre part, je me consacre au développement stratégique de notre cabinet. Nous avons une ambition forte : devenir le leader de la gestion privée. Pour concrétiser cet objectif, nous sommes en pleine phase d’expansion, avec une politique active de recrutement. Nous cherchons à attirer les meilleurs talents d’aujourd'hui, qui seront les managers et leaders de demain.
Avez-vous rencontré des difficultés en tant que femme dans ce monde encore majoritairement masculin de la finance ?
Je n'ai jamais rencontré de difficultés particulières en tant que femme dans le secteur financier. Certes, il faut savoir se faire une place dans un environnement majoritairement masculin, mais cela n’a jamais été un problème pour moi, car ma personnalité me permet de m’adapter facilement.
Si je devais toutefois mentionner un défi, ce serait la difficulté de nouer des liens avec des collègues féminines, en raison de notre faible représentation. Je me suis souvent retrouvée la seule femme au sein d’une équipe d’hommes. Bien que cela ne m’ait jamais réellement dérangée, je souhaite aujourd’hui contribuer à changer cette réalité dans mon propre cabinet.
Chez Rivaria Capital, nous avons à cœur de bâtir une équipe diversifiée et inclusive. Alors, si vous êtes une femme et, surtout, que vous partagez nos valeurs, je serais ravie de vous rencontrer pour discuter des opportunités au sein de notre cabinet !
D'une manière générale, quel regard portez-vous sur la parité dans le secteur financier ?
Soyons clairs : la parité est encore loin d’être une réalité dans le secteur financier. C’est une situation que je trouve regrettable, car hommes et femmes ont des perspectives uniques et précieuses à apporter. Je suis profondément convaincue que c’est précisément cette complémentarité des points de vue qui crée des synergies remarquables.
Je le constate d’ailleurs chaque jour dans ma propre expérience. Étant associée à Tanguy Chevallier, je mesure à quel point nos approches respectives se complètent parfaitement, générant des résultats que ni l’un ni l’autre n’aurions pu atteindre seuls.
Quelles sont les pistes à privilégier pour avancer sur ce sujet de la parité dans le secteur ?
Je ne suis pas partisane de la discrimination positive, car l’une des valeurs fondamentales de notre cabinet est la méritocratie : qu’il s’agisse d’un homme ou d’une femme, ce sont les compétences, les actions et les résultats qui déterminent la place et l’évolution de chacun.
Cela dit, je suis convaincue que le secteur gagnerait à devenir plus attractif pour les femmes. Il est essentiel de leur donner envie de s’y projeter et de leur montrer combien une carrière au sein de notre cabinet peut être enrichissante, stimulante et, surtout, épanouissante.
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