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Cyber et nouveaux risques : approches collectives et segmentations des offres assurantielles ?
Dans l'ère numérique, où les technologies connectées façonnent notre quotidien, émergent de nouveaux défis et vulnérabilités qui redéfinissent le paysage des risques auxquels les individus et les entreprises sont confrontés. La cybercriminalité, en particulier, se profile comme une menace majeure, suscitant des interrogations cruciales quant à la manière dont le secteur de l'assurance peut s'adapter pour offrir une protection adéquate. Dans cette perspective, l'article qui suit se penchera sur les implications complexes de la cyber et des nouveaux risques, explorant les dynamiques de la cybercriminalité et mettant en lumière l'importance croissante de développer des approches collectives et des segmentations fines dans les offres assurantielles. En effet, la nature changeante des cyber attaques nécessite une compréhension approfondie et des solutions flexibles pour mieux répondre aux besoins spécifiques des assurés. Cette réflexion analytique s'efforcera d'éclairer les enjeux actuels et futurs qui façonnent le domaine de l'assurance face à la révolution numérique et aux risques émergents qui en découlent.
Les fraudes cyber représentent un défi majeur pour l'industrie de l'assurance, car elles s'adaptent constamment aux avancées technologiques. Des attaques telles que le phishing, le ransomware et les intrusions dans les données personnelles ont émergé comme des armes redoutables dans le paysage numérique. Ces attaques ciblent non seulement les données sensibles des assurés, mais compromettent également l'intégrité des compagnies d'assurance elles-mêmes.
Selon Marc de Beaucorps, Co-fondateur et CEO de Finovox, “les fraudes à l’assurance représentent environ 5% du chiffre d’affaire des assureurs.” Cela représente à peu près 5 milliard d’euros de déficit par an pour les assureurs à cause des fraudes documentaires. Marc nous dit qu’aujourd’hui il est devenu simple de devenir un faussaire très doué grâce aux nouveaux outils technologiques qui permettent de générer des faux documents. Un sondage réalisé par LeLynx nous montre qu’en effet que ce sont les jeunes générations qui sont plus enclin à frauder auprès des assurances. Selon ce sondage : on remarque qu’en 2022, 20% des personnes interrogées ont déjà fraudé à l'assurance. Ce pourcentage monte à 36% pour les 18-34 ans et se stabilise autour des 15% pour les 55 ans et plus. On voit donc que ce sont les plus jeunes qui sont le plus aptes à utiliser des outils permettant de générer des faux documents.
Selon Fily Kanté, fondateur et CEO de ID Protect, "L'usurpation d’identité est la première infraction en France devant les cambriolages et les vols de véhicules". Cela s’explique facilement par le fait que l'on doit envoyer des documents d’identités régulièrement pour accéder à des services. Le problème est que certaines entreprises ne sont pas préparées ou formées à des cyberattaques. Effectivement, leurs systèmes de sécurité ne sont pas au point, donc le risque de voir des données personnelles piratées et partagées sur le darknet est important.
Face à cette menace grandissante, les compagnies d'assurance intensifient leurs efforts pour renforcer leurs systèmes de sécurité. Des mesures proactives, telles que l'investissement dans des technologies de pointe, la sensibilisation des employés et la mise en place de protocoles de sécurité robustes, sont cruciales pour prévenir les fraudes cyber. De plus, la détection précoce devient un élément essentiel, avec l'utilisation de l'intelligence artificielle et de l'apprentissage automatique pour identifier les schémas suspects et réagir rapidement.
En conclusion, l'ampleur des fraudes cyber dans le secteur de l'assurance constitue une menace omniprésente, évoluant de manière pernicieuse avec les avancées technologiques. Les attaques sophistiquées, orchestrées souvent par des criminels organisés, mettent en péril tant les données sensibles des assurés que l'intégrité même des compagnies d'assurance.
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