M. Stéphane Maneau, Chef de Projet Epargne et investissement chez HSBC
Bonjour Stéphane, pouvez-vous présenter votre métier en quelques lignes '
Je suis actuellement Chef de Projet Epargne et investissement dans le cadre du développement de l’offre des produits pour HSBC.
J’ai en charge le suivi et le développement des produits de wealth management ( Assurance vie, OPCVM, SCPI, FCPI, Gestion sous mandat…).
Il s’agit de créer de nouveaux produits et gérer la gamme existante pour assurer le développement commercial
Cela consiste à suivre et améliorer les process de vente avec le souci de l’efficacité, de la qualité du service, de la maîtrise des risques opérationnels, et du respect de la déontologie
Proposer la politique tarifaire et définir les canaux de distribution.
Pour cela je fais appel aux services du marketing, de la communication, juridiques , des salles de marchés, du contrôle de gestion et de la veille concurrentielle afin de bâtir de nouvelles offres ou d’adapter celles existantes.
Il s’agit également de nouer des partenariats avec des prestataires extérieurs pour certains produits de défiscalisation
Quel a été votre parcours scolaire et professionnel pour arriver au poste que vous occupez actuellement '
J’ai commencé mes études par un DUT de gestion des entreprises option Comptabilité, j’ai ensuite poursuivi vers un IUP de Sciences Financières pour terminer par un Masters de Gestion de patrimoine.
Mon parcours professionnel débute en 2002 au sein des équipes de Banque Privée de BNPParibas pour lesquels j’étais en charges des montages de transmission et cession d’entreprises. J’ai ensuite poursuivi mon parcours en 2008 chez HSBC France en tant qu’Ingénieur Financier dont le rôle était l’animation financière et Patrimoniales pour 22 agences du groupe de Paris.
Avant de devenir Chef de projet Epargne et Investissement au sein du pôle développement des produits.
En parallèle j’ai dès ma première année d’activité professionnelle enseigné dans des écoles de commerce et université
Quels ont été les facteurs qui vous ont donné envie de vous orienter vers ce métier '
Le premier facteur est la transversalité. Il s’agit de faire appel à de nombreux services afin de bâtir de nouvelles offres. Cela permet de connaître les méthodes de travail de chaque service et de mieux comprendre les enjeux qui leur sont propres.
Le second est le facteur international , puisque HSBC est une entreprise internationale, nous communiquons entre pays sur les évolutions et les offres qui ont été pertinentes localement, afin de les transposer éventuellement chez nous par la suite.
Pouvez-vous nous raconter une de vos journées types '
Mon travail est rythmé en fonction de missions et de « chantiers ». Chaque journée est différente et il n’y a pas de lassitude du quotidien.
S’agissant d’un travail d’analyse, de créativité et d’écoute, mon travail est réparti entre regards sur des données chiffrées, réunions communes avec d’autres responsables de pôles et confrontation des avis sur les nouvelles offres avec le réseau des agences et des commerciaux HSBC.
Quelles qualités et compétences faut-il avoir pour prétendre à ce type de poste '
Il convient d’avoir des qualités d’organisation et de planification, d’analyse de données ainsi que de communication interne et externe.
La capacité à mobiliser des équipes est prioritaire afin de faire aboutir un projet.
Enfin un niveau d’anglais fluent est nécessaire.
Des connaissances juridiques et fiscales sont un plus.
Comment analysez-vous le secteur bancaire dans les prochains mois '
La partie banque de financement tire toujours les résultats des établissement vers le haut. Cette tendance ne saurait s’inverser à court terme.
Dans le même temps les banques Françaises cherchent à rentabiliser un réseau d’agence qui pèse sur leur coefficient d’exploitation. Le développement des automates en libres services va s’accélérer. L’encouragement des clients à passer leurs opérations « simple » via internet ou le multicanal et une priorité. Les agences servant de pôle de conseil et de services à valeur ajoutée, mais également d’emblème d’un marque.
Certains réseaux se concentrent sur la clientèle haut de gamme, tandis que d’autres développe une offre multiservice ( téléphonie, électricité et gaz…)
L’emploi reprend dans la banque par la fait d’une pyramide des âges favorable au remplacement d’une partie des départs. La sortie de crise y étant également pour beaucoup dans la visibilité à moyen terme des services de ressources humaines.
La concurrence en France et en Europe est forte dans ce secteur, les rapprochements sont inévitables.
La pression des pouvoirs publics sur plus de transparence, la mise en place de mesures prudentielles ( Bâle II , Solvency II) et les rumeurs de taxes sur les établissements financiers, pèsent sur l’optimisme de ce secteur.
Les bancasseurs ou assurbanquiers devront faire preuve de créativité pour passer cette phase de transition entre un monde qui faisait la part belle au capitalise libéral , devenu un capitalisme raisonné.
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