Par : Céline KOCLANAKIS RIEHL et Aristide OHOYA ETSAKA
Directeur de mémoire : Georges CHAPPOTTEAU
L’automne est la saison des soutenances du M2 CGAO (Contrôle de Gestion et Audit Organisationnel) de l’IAE Paris Sorbonne. Cette année, nous avons décidé de partager avec nos réseaux les travaux de nos étudiants dont nous sommes particulièrement fiers. Cela fait 15 ans que Céline travaille dans le secteur du logement social, d’abord en tant que chargée de mission financier à l’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine (ANRU), elle est par la suite devenue contrôleur financier chez le bailleur Logirep où elle occupe actuellement le poste de responsable financement et montages financiers. Aristide est depuis avril 2022 Senior Aml Kyc Officer à la Banque Internationale au Luxembourg. Il était auparavant Responsable contrôle interne et conformité à la Banque Melli Iran.
Voici les principaux résultats de leur mémoire.
La gestion de projet est devenue incontournable ; elle rassemble des experts métiers autour d’un objectif commun. Cela permet une vision transversale portée par un chef de projet. Ce travail d'équipe nécessite une bonne communication pour être efficace et ainsi créer une cohésion au sein de l’équipe projet. Le but est de respecter le triple objectif de Qualité, Couts et Délai. Cependant, réaliser un projet c’est prendre un risque ; l’enjeu du management des risques réside dans le fait d’avoir à les « gérer » et non à les « subir » pour de ne pas mettre en péril le projet. Ainsi, le management des risques fait-il partie intégrante du processus de gestion de projet. Le dispositif de maîtrise des risques a pour but de renforcer l’efficacité et l’efficience, c'est-à-dire de réduire les menaces et accroître la performance. Le contrôle interne, les méthodes et procédures vont permettre de fiabiliser l’information. Les tableaux de bords et indicateurs de performances du contrôle de gestion seront analysés pour fiabiliser la prise de décision.
Pour apprécier la valeur ajoutée du management des risques en gestion de projet, le choix du terrain s’est imposé naturellement : la construction de monuments et édifices étant à l’origine de la gestion de projet, notre étude porte sur la construction de logements, plus particulièrement dans le secteur locatif social qui est plus complexe car devant faire face à de nombreuses contraintes. A travers une recherche qualitative reposant sur neuf entretiens auprès de Responsables de programme et Directeurs de la Maîtrise d’Ouvrage. Ces derniers ont permis de valider l’organisation interne et le circuit de validation des opérations, comprendre le management des risques en lien avec le triangle d’or de la gestion de projet (coûts, délais, qualité), en fonction des contraintes du terrain.
Le fonctionnement est pratiquement identique d’un bailleur à l’autre, en termes de processus de validation ainsi que dans le suivi des opérations par tableau de bord prospectifs. Les données recensées se retrouvent dans la déclaration de performance extra financière (DPEF) publiée annuellement ; elles ne font apparaître aucun indicateur d’alerte.
La principale différence réside dans le système de contrôle interne. Les procédures sont plus développées dans les grandes structures qui ont des services d’audit et de management des risques. Néanmoins certaines petites structures ne sont pas en reste. Globalement, tous œuvrent pour développer un système de contrôle interne visant la maîtrise des risques et la fiabilisation de l’information.
En ce qui concerne la gestion des risques, le processus de validation par étape assure une première barrière. La variable coûts prévoit des imprévus pour faire face aux risques ; pour éviter le dérapage des délais, il faut trouver une solution ; quant à la qualité, elle se constate a posteriori, les solutions sont le retour d’expérience et la capitalisation. Incontestablement la valeur ajoutée d’une bonne maîtrise des risques en gestion de projet est le capital humain à travers la connaissance du terrain et l’expérience, ainsi que la communication pour alerter en amont et permettre des échanges constructifs.
L’optimisation de la maitrise des risques et l’analyse des données passe par la « business intelligence », pas encore assez développé mais en devenir. Elle permettra d’identifier les événements récurrents et leur coût (impact et fréquence). Elle impliquera des réorganisations et une phase d’adaptation au changement.
Si comme Céline et Aristide, vous souhaitez vous lancer dans un ambitieux projet de formation en contrôle de gestion et gestion des risques, rejoignez l'Executive Master CGAO de l'IAE Paris-Sorbonne ! Il est encore temps de candidater pour la rentrée de janvier 2023.
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