Par Katerina BAREEVA et Sacha Laporterie
L’automne est la saison des soutenances du M2 CGAO (Contrôle de Gestion et Audit Organisationnel) de l’IAE Paris Sorbonne. Cette année, nous avons décidé de partager avec nos réseaux les travaux de nos étudiants dont nous sommes particulièrement fiers. Depuis 2010, Katerina a été business analyst puis business controller chez Mettler-Toledo International, Inc. Depuis 2011, Sacha opère dans le secteur aérien. En 2017, il a rejoint le Groupe Europe Handling où il est aujourd'hui en charge de la planification des ressources humaines et matérielles.
Voici les principaux résultats de leur mémoire.
Depuis la période post pandémique, avec la digitalisation accélérée des organisations, le besoin en exploitation de données est devenu primordial. Il n’est plus possible d’utiliser les données « à l’ancienne » : sans approche cross-fonctionnelle et sans valeur concrète pour la prise de décision opérationnelle.
Les systèmes de Business Intelligence (BI) sont des systèmes d’informations financières, non-financières, qualitatives, quantitatives, internes, externes reliés aux différentes sources d’information de l’organisation. Ils permettent aux managers et aux opérationnels de prendre des décisions plus pertinentes et de piloter les activités en temps réel. Mais comment rationaliser leur utilisation ? La BI est-elle un gadget ou véritable outil de management interactif ?
Les entreprises prennent conscience que la BI est un investissement capital pour l’organisation, c’est pourquoi il est nécessaire de la rendre bénéfique en augmentant la culture data à tous les niveaux. Le changement vers l’entreprise “data driven” implique le décloisonnement des processus « en silo » et la mise place du changement culturel permettant l’utilisation des données en format « cross-fonctionnel », c’est-à-dire créer un échange d’information entre les départements au sein d’une organisation.
Dans le mémoire, la BI est analysée comme un outil de contrôle de gestion de type « contrôle diagnostic » (Simons, 1995) qui relève de la bonne exécution des tâches, mais aussi comme un système de contrôle interactif caractérisé par la mise en place de réunions « cockpits » entre le contrôle de gestion et les opérationnels autour de l’outil de business intelligence.
Aujourd’hui, les rituels des réunions d’animation drivés par la BI sont une réponse aux problématiques de croissance des données dans un environnement changeant. Les managers ont besoin de trouver de nouvelles formes de contrôle interactif acceptées par la nouvelle génération qui demande davantage de travail collaboratif et imaginatif.
Les retours d’expériences des participants aux réunions autours de la BI sont étudiés pour comprendre comment le contrôleur de gestion peut innover dans le processus de contrôle et de tester le potentiel des réunions autour de la BI pour générer des apprentissages organisationnels ?
Les réunions animées par les contrôleurs de gestion permettent de changer le rôle et la perception des business analysts dans l’organisation. Grâce à leurs efforts pour faire « parler » les données, les managers sont devenus les vrais propriétaires de leurs KPIs, des utilisateurs “confirmés” de la BI qui savent jongler avec les tendances et interpréter les moindres signes de déviations des objectifs.
Les résultats montrent que dans ce cadre, le contrôleur de gestion devient garant de l’exploitation des données de tous les métiers en les transformant et en les valorisant, en animant les discussions autour des outils de visualisation comme la business intelligence et en partageant cette information efficacement. Enfin, nous avons pu constater que le contrôleur de gestion doit évoluer. L'évolution doit porter non seulement sur la «digitalisation de son métier» mais aussi vers le développement de compétences de type «soft skills», pour devenir «l’accompagnateur » de l’entreprise dans la conduite de changement dans les projets «data driven», le «business partner» qui va pleinement participer à la prise de décision et, enfin, «l’évangéliste» de la mise en place des nouveaux modes de contrôle avec des réunions organisées autour des outils de BI prédictifs.
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