Entretien : 5 réponses type pour déjouer les questions pièges !
« Quelles sont vos qualités ? Vos 3 défauts ? »
Non, non et non, inutile d’affirmer au recruteur que votre pire défaut est d’être « perfectionniste » ! La question des 3 qualités/3 défauts, aussi délicate soit-elle, n’est pas un piège, mais le moyen pour le recruteur de voir si vous savez vous auto-évaluer en toute honnêteté. Inutile non plus de jouer trop à fond la carte de la franchise en disant « j’ai un problème avec la ponctualité» ou encore « je perds facilement patience ». Cela risque d’être rédhibitoire !
Vous pouvez vous appuyer sur ce qu’ont dit vos précédents managers de vous, ce qu’ils vous ont suggéré comme points d’amélioration en citant des exemples concrets. Cela montre que vous prenez en compte les critiques constructives de vos employeurs et collègues et que vous essayez de vous améliorer.
« Pourquoi devrais-je vous choisir vous plutôt qu’un autre candidat ? »
A cette question, vous avez envie de répondre « parce que c’est moi et pas un autre », ou encore « parce que c’est moi le meilleur, tiens ! ». Hélas, il va vous falloir être plus fin, montrer en quoi vous faites la différence par rapport à un autre candidat tout en restant modeste. Hé oui, l’exercice est un peu compliqué. C’est surtout un moyen pour le recruteur de voir si vous avez bien compris les enjeux du poste.
Reprenez l’ensemble de votre parcours, qui doit être pertinent avec le poste proposé, en insistant sur la richesse et l’originalité de chaque expérience, et ce que cette expérience originale a de plus à apporter à l’entreprise.
Mais on vous le répète, vos dents ne doivent pas rayer le parquet !
« Quelles sont vos prétentions salariales ? »
Si vous êtes en recherche de stage ou de contrat en alternance, votre rémunération est fixée par convention.
Si vous êtes à la recherche d’un nouveau poste ou d’un premier emploi, la règle veut que ce soit le recruteur qui aborde le sujet de votre rémunération et non vous. Si la question n’est pas évoquée, à vous d’y aller avec tact et diplomatie, sans y aller brutalement et d’attaquer d’entrée de jeu : « bon, et sinon, c’est payé combien ? ». Il ne vous sera pas reproché de vous renseigner sur le sujet, il est normal de se renseigner sur le salaire annuel brut, sur la participation, l’intéressement et les éventuelles primes inhérentes au poste.
Si l’on vous demande vos prétentions salariales, à vous de vous être renseigné sur la fourchette de rémunération répandue sur ce type de poste, sur ce type de secteur, selon vos années d’expérience (junior ou senior). Proposez alors une fourchette, ni trop restreinte, ni trop large (si ce n’est plus une fourchette, c’est un rateau ! ). A vouloir être trop gourmand, vous pouvez braquer votre interlocuteur.
Si le recruteur vous demande combien vous êtes payé actuellement, primes incluses. Soyez honnête et ne gonflez pas outrageusement votre salaire, le recruteur n’est pas stupide et connaît bien les grilles de rémunération dans votre secteur. En revanche, ne vous bradez pas, vous pouvez totalement dire que vous ne pouvez accepter un salaire moindre que l’actuel, même si le job vous plaît vraiment.
« Pourquoi y a-t-il un trou dans votre CV ? »
Entre chômage, année sabbatique, congé parental, il n’est pas rare qu’un candidat ait un trou dans un CV. Ce que le recruteur ne manquera pas de relever pendant l’entretien.
Avant tout, il faut jouer la carte de l’honnêteté et ne pas chercher à « masquer » ce trou en gonflant des périodes d’emploi, facilement vérifiables. Si vous êtes découvert, vos chances d’embauche sont réduites à néant.
Jouez la carte de l’honnêteté, oui, mais sans trop entrer dans les détails sur votre vie privée. Ne dites pas « j’a claqué la porte de mon ancienne entreprise du jour au lendemain » ou « j’ai eu une période de passage à vide ». Il faut toujours rester très positif. Expliquer par exemple ce que l’on a fait pendant cette période de non-emploi, comment on l’a mise à profit. Le « trou » dans un CV pour cause de chômage n’est pas rédhibitoire pour un recruteur, à vous de montrer que pendant cette période, vous n’avez pas été du tout inactif.
« Avez-vous d’autres entretiens en ce moment ? Etes-vous sur d’autres pistes ? »
« Non non, je n’ai vu que vous, j’ai vraiment envie d’obtenir ce poste »… Ne croyez pas flatter le recruteur avec ce genre de réponses !
Mieux vaut au contraire montrer qu’on a un profil assez attractif pour susciter l’intérêt d’autres entreprises du secteur. Mais évitez les réponses du genre : « je croule sous les propositions ! » ou « oui, j’ai beaucoup de propositions, mais j’avais éventuellement envie de vous rencontrer ». Vous ferez passer l’entreprise pour un second choix sans intérêt.
Restez évasif en expliquant que vous avez plusieurs pistes, certaines plus précises que d’autres, mais que néanmoins, celle qui vous intéresse, c’est peut-être celle à l’issue de votre entretien. Si vous avez une proposition d’un concurrent, restez également évasif. Il est malvenu de parler d’un « voisin » du secteur pendant un entretien, positivement comme négativement.
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