




Goldman Sachs : 305 banquiers gagnent plus d’un million

Chez Goldman Sachs, les bonus de certains banquiers londoniens atteignent des sommets vertigineux. Les données issues des comptes Pillar III 2024 de la filiale britannique révèlent un univers de rémunérations hors normes, dominé par une élite restreinte au cœur de la City.
Une élite à plus de 9,5 millions de dollars
Goldman Sachs continue de gratifier un petit cercle de dirigeants londoniens avec des rémunérations dépassant 9,5 millions de dollars par an. En 2024, 13 personnes ont gagné plus de 8 millions d’euros (soit plus de 9,44 millions de dollars), contre 12 en 2023, 14 en 2022, et un impressionnant pic de 23 en 2021, une année exceptionnelle pour les revenus en banque d’investissement.
Des rémunérations millionnaires en cascade
En dehors de ce cercle restreint, les rémunérations à sept chiffres restent largement répandues. En 2024, 305 employés de Goldman Sachs à Londres ont gagné plus d’un million d’euros, un chiffre en légère hausse par rapport à 2023 (297) mais en baisse face aux 308 de 2022 et aux 317 de 2021. Les tranches les plus représentées restent celles entre 1 et 2 millions d’euros, mais les tranches supérieures progressent.
L’ascension continue des MRTs
Les "Material Risk Takers" (MRTs), souvent traders performants ou Managing Directors influents, voient leurs revenus grimper. En 2024, ils étaient 542 à Londres, contre 507 en 2023. Leur rémunération moyenne atteint 1,67 million de dollars, en hausse sur l’année précédente (1,58M $), confirmant leur rôle central dans les résultats de la firme.
Le bonus supplante le salaire
En 2024, la part variable a explosé : les MRTs ont perçu en moyenne 968 000 dollars de bonus, en hausse de 39 % sur un an, probablement due à la fin du plafonnement européen des bonus. Par contraste, le salaire moyen a chuté de 21 %, passant de 884 000 dollars en 2023 à 698 000 en 2024, illustrant un recentrage sur la performance individuelle.
La tendance est à la consolidation
Depuis 2021, les effectifs de MRTs ont fluctué : 512 en 2021, 569 en 2022, avant de redescendre à 507 en 2023 puis de remonter à 542 en 2024. Leur rémunération, elle, suit une courbe ascendante, avec une nette progression des bonus, alors que le salaire fixe semble se stabiliser voire régresser.
Une culture de la performance extrême
L’ensemble des salariés de Goldman Sachs à Londres a touché en moyenne 764 000 dollars en 2024, soit deux fois plus que la moyenne mondiale de 359 000 dollars. Mais cette moyenne cache d’énormes écarts : plus de 8 % des effectifs londoniens touchent plus d’un million d’euros par an, renforçant l’image d’un système extrêmement hiérarchisé et axé sur les résultats.
Conclusion
Goldman Sachs à Londres reste un bastion de l’élite financière mondiale, où la performance est récompensée à des niveaux stratosphériques. Entre bonus libérés et compétitivité exacerbée, les chiffres confirment la concentration extrême des richesses dans les mains des profils les plus performants. À la City, le million n’est plus une exception – c’est la norme pour les meilleurs.
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