Allo Maman bobo
Aïe… Moody’s a dégradé la note souveraine de la France de Aa2 à Aa3 (équivalent à 17/20) en raison des perspectives budgétaires préoccupantes et de la fragmentation politique, qui limite les chances de réduire durablement le déficit public.
Les raisons de la dégradation :
- Des finances publiques affaiblies : Moody’s prévoit un déficit public à 6,3 % du PIB en 2025 et une dette qui atteindrait 120 % du PIB en 2027.
- Une impasse politique : La dissolution de l’Assemblée et l’instabilité rendent improbable une consolidation budgétaire significative.
Moody’s avait accordé un sursis en octobre, malgré des finances publiques dégradées. La France avait déjà vu sa note abaissée par Fitch (printemps 2023) et S&P (mai 2023), plaçant désormais les trois agences au même niveau (17/20).
Antoine Armand, ministre démissionnaire de l’Économie, reconnaît la situation mais met en avant la volonté du nouveau Premier ministre François Bayrou de réduire le déficit public. François Bayrou devra relever le défi de faire adopter un budget dans une Assemblée fragmentée, parlant d’”une question qui pose un problème moral” et “pas un problème financier seulement ».
Les précédentes dégradations (Fitch et S&P) n’ont pas provoqué de crise majeure. Toutefois, une nouvelle baisse de la note par Fitch ou S&P (catégorie A) pourrait entraîner un risque accru d’augmentation des coûts d’emprunt pour l’Etat.
La dégradation de Moody’s souligne les défis budgétaires et politiques pour la France. Le principal risque est l’impact sur les investisseurs si d’autres agences abaissent encore la note, ce qui pourrait fragiliser davantage la dette française.
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Ma French Bank : Banque Postale jette l’éponge.
Ma French Bank, la banque en ligne de La Banque Postale, annonce sa fermeture définitive, affectant près de 675 000 clients. Lancée en 2019 avec pour objectif d’atteindre 1 million de clients, elle n’a pas réussi à devenir rentable, victime :
- d’un modèle économique non viable (services à faible coût et revenus insuffisants),
- de coûts opérationnels élevés,
- d’une concurrence accrue (Revolut, N26, Boursorama),
- d’une difficulté à s’adapter aux évolutions technologiques et aux attentes des clients.
La fermeture de Ma French Bank illustre les défis des banques en ligne face à la concurrence et aux exigences du marché. Elle pousse les consommateurs à réévaluer leurs besoins bancaires dans un environnement en pleine mutation.
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L’INSEE annonce une inflation à 1,3% sur un an
En novembre, les prix à la consommation en France ont progressé de 1,3 % sur un an, contre 1,2 % en octobre, selon les données définitives publiées par l’Insee. Sur un mois, toutefois, l’inflation marque une pause avec une légère baisse de 0,1 %, contrastant avec la hausse de 0,3 % observée le mois précédent. Une accalmie en grande partie attribuée à la baisse saisonnière des prix des transports aériens et à une diminution des coûts des services.
L’évolution des prix cache des mouvements contrastés. La baisse des prix de l’énergie, qui avait été marquée en octobre, s’est atténuée en novembre (-0,7 % contre -2 %). Du côté de l’alimentation, la hausse s’est essoufflée, se limitant désormais à +0,2 % après une progression de +0,6 % le mois précédent.
Pourtant, certaines catégories de produits continuent de tirer l’inflation vers le haut. Les services enregistrent une augmentation stable de 2,3 % sur un an, tandis que le tabac reste en nette hausse avec +8,7 %. À l’inverse, les prix des produits manufacturés reculent légèrement, affichant une baisse de 0,3 % sur un an.
L’indice des prix harmonisé (IPCH), utilisé pour comparer l’inflation entre pays européens, affiche lui aussi une baisse de 0,1 % sur un mois, tout en accélérant légèrement sur un an avec +1,7 %, contre +1,6 % en octobre.
Ainsi, si la flambée des prix semble contenue, la tendance reste fragile. Les légères baisses constatées dans certains secteurs ne suffisent pas à effacer les pressions persistantes sur les ménages, signe d’un équilibre encore précaire entre ralentissement de l’inflation et incertitudes économiques.
🔗 À lire : la publication de l’INSEE
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