Actuaire : un métier rare qui rapporte gros...
À travers ce mois de l’actuariat, Dogfinance a décidé de mettre en avant le métier des actuaires. Métier peu répendu et souvent oublié dans le monde de la finance, la tendance est à l’amélioration ces derniers temps.
Comment peut-on définir simplement un actuaire ?
L’actuaire est un spécialiste de l’analyse des risques, la modélisation, la valorisation de la gestion des risques dans leurs dimensions économique, assurantielle, financière et sociale.
Il élabore notamment des formules, afin de fixer les tarifs au plus juste pour chaque catégorie de contrat. C’est lui aussi qui va estimer les réserves que la compagnie doit établir pour faire face aux dépenses, en fonction des différents contrats signés avec ses clients.
Métier plutôt transverse et très divers, l’actuaire intervient dans plusieurs domaines.
Nicolas CARRE & Zyad OSSENI actuaires chez BNP Paribas nous expliquent :
« Notre rôle se décompose en plusieurs sous-métiers : la conception et tarification des produits d’assurances, le provisionnement des engagements des assureurs vis-à-vis de leurs assurés, la mesure du respect des contraintes de solvabilité déterminées par le régulateur ou encore la détermination des politiques d’investissement dans le cadre des contrats d’assurance-vie »
C’est une fonction qui requiert un très fort niveau en mathématiques et une bonne culture juridique et économique. Rigueur, proactivité et communication sont les compétences essentielles et nécessaires pour exercer ce métier.
Beaucoup plus qu'un métier
Mais un actuaire n’est pas juste un métier, c’est aussi une compétence qui continue d’évoluer au fur et à mesure des années notamment si vous êtes actuaire certifié ou qualifié, grâce à la certification et les points PPC.
Selon l’Institut des Actuaires :
« Cette demande est notamment liée aux évolutions des métiers techniques sous contraintes réglementaires qu’exercent les actuaires »
Il est possible d’acquérir ces points en étant jury d’une soutenance, en lisant des mémoires. Ou bien en publiant un article, et bien sûr en assistant à des formations.
Comment devient-on actuaire ?
En France, il existe 8 formations initiales reconnues par l’Institut des Actuaires : Collège des Ingénieurs, ENSAE, ESSEC, EURIA, ISFA, ISUP, Université de Strasbourg, Université Paris-Dauphine. Souvent, ces formations s’articulent sur 5 ans d’études. Ce que nous notons après différents témoignages, c’est que les jeunes diplômés ne peinent jamais à trouver leur premier job : ils le trouvent même avant la fin de leurs études. Cela s’explique notamment à la rareté des actuaires dans les entreprises en général.
« Les compagnies d'assurance et de réassurance privilégient les étudiants provenant de ces masters pour les postes à dominante technique étant donné que leurs formations ont été labélisées par l'Institut des actuaires » nous explique Mohamed Amine.
Malgré cette facilité pour les jeunes diplômés à trouver leur premier travail, l'actuariat reste méconnu du grand public.
Un métier en pénuerie ?
Yassine GAÎD, actuaire chez AXA nous en dit un peu plus sur la situation :
« Il y a plusieurs aspect : le manque de formation et d'école. Les préjugés sur les métiers de banquier et d'assureur mais aussi et surtout le manque de communication et sa mauvaise communication. Ces quatre aspects font que les gens ne connaissent pas ou ne veulent pas s'intéresser à l'actuariat »
Cependant, ce métier apporte des belles perspectives d’évolution ; certains actuaires évoluent souvent en tant que manager ou bien directeur, mais aussi prétendre plus tard durant leur carrière à des postes de type Chief Risk Officer dans les compagnies d'assurance et de réassurance.
Nous avons demandé à plusieurs actuaires de décrire leur journée type, et c’est sans appel que nous avons recueilli la même réponse ; « il n’y a pas de journée type ! Cela dépend du type d'entreprise, du service de rattachement et du niveau de responsabilité dans l'entreprise »
Les journées se rythment entre calculs, analyses, gérer des projets divers et variés, assister à des réunions, consolider les résultats…
Avec des avantages
Les avantages qu’apporte ce métier selon Mohamed Amine Mechergui, actuaire chez Mazars :
« L'impact de l'actuaire est fort car il est au cœur du processus décisionnel avec un apport technique et une vision du risque dans diverses circonstances. Les sujets sont variés. La possibilité d'accompagner la stratégie d'une entreprise en la sécurisant. La rémunération est attrayante. »
Quant à la rémunération, elle est plutôt à la hauteur des attentes de ce métier : 40 000 à 55 000 € bruts annuels pour un débutant, jusqu’à 150 000 € annuels au bout de quinze ans d’exercice.
Vous êtes étudiants et vous souhaitez devenir actuaire ?
Yassine GAÎD vous donne ses conseils pour exceller dans ce métier :
« Pour être un bon actuaire, il faut :
- de l'humain : savoir expliquer, savoir se mettre à la place de la personne à qui on présente
- de la technicité : savoir expliquer clairement ce que l'on fait et pouvoir le démontrer
- Surtout, aimer son métier et lui donner un sens pour après un temps d'expérience, montrer l'utilité de ce métier »
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Sources : L'Institut des Actuaires, Emploi Pro, l'Etudiant
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