




Emploi : le secteur parapublic recrute

Le secteur parapublic regroupe l’ensemble des organismes non intégrés à l’Administration, mais qui reçoivent une partie de leurs financements de l’État ou des collectivités territoriales et remplissent des missions d’intérêt général. Ces structures représentent aujourd’hui de réels gisements d’emplois, qui peinent cependant à attirer. Explications avec Marie-Hélène Agard, en charge des recrutements Public & Parapublic chez Page Personnel.
Qui sont les acteurs du parapublic ?
Le parapublic recouvre un vaste ensemble d’acteurs du secteur non-marchand (ou non-Profit), tels que le secteur associatif, les ONG, les fédérations sportives et ordres professionnels ou encore les fondations et organismes paritaires.
Un environnement qui recrute
Au sein de ces organismes, les besoins en termes de recrutements sont nombreux et variés, particulièrement sur les fonctions supports. Parmi les profils activement recherchés : des assistant(e)s de direction, comptables, gestionnaires de paie ou encore chargé(e)s de communication (web y compris). Ces opportunités restent cependant méconnues du grand public. Les raisons ? Il s’agit traditionnellement de métiers peu visibles et qui se trouvent, dans le secteur associatif notamment, assez peu valorisés sur le plan des rémunérations (toujours moins élevées que dans le secteur privé). Par ailleurs, les associations conservent une image de structures « fragiles » du fait de leur système de capitalisation (pas de capitaux propres). Pourtant, les opportunités d’emploi sont réelles. Si le recours au bénévolat continue d’exister dans les plus petites structures, le recours à de l’emploi salarié est aujourd’hui une nécessité pour les postes et missions impliquant une spécificité technique ou les postes à responsabilité. De plus, les valeurs prônées telles que l’engagement pour une cause, la solidarité ou encore le développement durable sont en phase avec les exigences et les attentes des jeunes générations. Ce sont d’ailleurs sur ces valeurs que s’appuie le Service Civique dont le gouvernement fait actuellement activement la promotion ; ces valeurs également que LinkedIn appelle ses utilisateurs à mettre en avant sur leur profil professionnel (causes et missions de bénévolat). Des valeurs, des engagements que les recruteurs aiment par ailleurs voir sur le CV des candidats.
Un environnement qui se professionnalise et voit apparaître de nouveaux profils
De plus en plus, l’Etat et les collectivités se désengagent financièrement du secteur parapublic et associatif. Il est donc essentiel pour la survie des différents organismes de trouver de nouvelles ressources, d’organiser les financements (et leur collecte) et le fonctionnement de la structure de manière tout à fait différente. En ce sens, la formation et la professionnalisation des acteurs jouent un rôle crucial.
La tendance récente voit l’arrivée de profils ayant une première expérience en entreprise ou issus d’école de commerce et marketing, venant apporter leur expertise, notamment pour la recherche de nouveaux partenariats et de financements via les postes de fundraising (recherche de financements). En parallèle, de nombreux organismes se dotent d’outils de gestion de carrière et de mobilité des salariés via des accréditations à des assessments. Aujourd’hui dans le secteur parapublic, le recours à la formation est essentiel au développement des projets portés par les associations.
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