EPARGNE : QU’ONT FAIT LES FRANCAIS EN 2022 ?
Comme chaque année depuis 2017, l’AMF a publié son baromètre de l’épargne et de l’investissement. Cette étude a été réalisée sur un échantillon de 2 000 personnes de 18 ans et plus, interrogées du 20 septembre au 10 octobre 2022.
Le constat ? 2022 fut une année marquée par un repli en termes d’intention d’investissement, et une année où la segmentation entre les différents profils d’épargnants et investisseurs s’est davantage confirmée.
Voici ce qu’on retient de l’étude.
Un contexte d’incertitudes pour l’investissement et l’épargne des Français
De façon plutôt homogène, les Français ont moins confiance en l’avenir. Seul un quart des personnes interrogées ont déclaré avoir confiance dans l’évolution de leur situation économique et financière, contre un tiers en 2021. Au niveau de la bourse notamment, les intentions d’investissement en actions sont nettement en baisse.
Pour la plupart d’entre eux, ce n’est absolument pas le moment d’investir. Face à l’environnement macroéconomique et les dernières tensions géopolitiques, les Français ne préfèrent pas prendre de risque. 35% d’entre eux n’acceptent pas de prendre ne serait-ce qu’un peu de risque. Même face au taux d’inflation. En effet, seuls 27% des répondants chercheraient à compenser les effets de l’inflation par une prise de risque accrue sur leur placement.
Et du côté de l’épargne, ça se ressent. 76% des Français sondés ont mis de l’argent de côté en 2022. Ils se montrent beaucoup plus prudents qu’avant. Parallèlement, ils ont aussi été plus nombreux à retirer l’argent de leur épargne (58% contre 51% en 2021). Cela montre à la fois un certain manque de confiance par rapport aux institutions et/ou un besoin plus élevé de liquidité.
Une éducation financière à revoir
Sans grande surprise, il y a en France de véritables lacunes en ce qui concerne l’éducation et la culture financière. L’éducation F et la culture F. Pour évaluer le niveau de connaissance des Français, l’AMF a posé trois questions aux participants de l’étude. Les questions portaient respectivement sur la rémunération de l’épargne, la perte en capital, et les obligations. Il en ressort que seuls 12% des Français ont répondu juste à ces trois questions, et sont donc à l’aise avec les concepts de base des placements.
Le baromètre souligne également un autre point intéressant en ce qui concerne l’éducation financière. Il s’avère en effet que le conseiller reste la principale source d’informations des épargnants (48%) devant les proches (26%) et la documentation (23%).
54% des épargnants disent décider eux-mêmes de leurs choix de placement. Dans 30% des cas, il y a une intervention de la part d’un conseiller.
Enfin, on apprend également qu’au cours des trois dernières années, seuls 21% des Français interrogés ont bénéficié d’un bilan de leur épargne, ce qui semble peu face à la demande, mais surtout face aux opportunités d’amélioration possibles que ces bilans peuvent apporter.
Des épargnants et investisseurs plus divisés
Le baromètre de l’épargne s’est longuement concentré sur la segmentation des épargnants selon les placements détenus.
En effet, en analysant les produits détenus au sein des foyers, trois catégories distinctes se dégagent :
- les épargnants prudents (48%) : ceux qui disposent d’une épargne bancaire et/ou d’une assurance-vie en euros mais qui ne détiennent aucun investissement non garanti ;
- les épargnants diversifiés (21%) : ceux qui diversifient leur épargne avec des supports non garantis dans le cadre de l’assurance-vie, de l’épargne retraite ou encore dans les SCPI/OPCI ;
- les investisseurs (31%) : plus autonomes, ils détiennent de l’assurance-vie, de l’épargne retraite, mais ils investissent également sur les marchés financiers via un compte titre ou un PEA. Parmi ces investisseurs, 20% ont également investi en crypto actifs et 2% détiennent uniquement des crypto actifs.
Les investisseurs sont majoritairement des hommes (59%) et ont moins de 50 ans. Leur patrimoine financier moyen s’élève à 111 000 euros, tandis que celui des épargnants s’élève à 74 000€.
À l’inverse du profil épargnant, le profil investisseur est beaucoup plus confiant en l’avenir. Il a moins de doutes en ce qui concerne la future rentabilité de ses actifs. D’ailleurs, il va continuer d’investir. 56% des investisseurs envisagent en effet d’investir à court, moyen et long terme, tandis qu’ils ne sont que 25% des épargnants à l’envisager.
Enfin, les épargnants ont une forte tendance à penser que les placements en actions sont réservés aux personnes les plus aisées financièrement. Ils sont également persuadés que ce sont des placements trop risqués (79%).
Source : baromètre AMF de l’épargne et l’investissement 2022
Il existe une corrélation assez évidente entre les investisseurs et le niveau d’éducation financière. On constate que les personnes les plus à même de prendre des risques sont les personnes possédant le plus de bagage en termes de culture financière. D’ailleurs, les investisseurs sont aussi les plus optimistes en ce qui concerne la rentabilité de leurs prochains investissements.
Et si la clé pour un investissement plus efficace était simplement la démocratisation de la culture F ?
Chez BFG Capital, une de nos missions premières est de permettre à tous d’avoir accès à la culture F. Nous mettons de ce fait à votre disposition tous nos capital managers afin de répondre à vos questions sur l’investissement, l’épargne, et bien d’autres sujets encore.
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