




Epargne Retraite

La Loi Pacte de 2019 s’est attaquée au sujet de l’Épargne Retraite pour réformer en profondeur les produits existants (PERP, Madelin, etc.). Jugés trop contraignants malgré un avantage fiscal à l’entrée, ils étaient délaissés par les épargnants au profit de l’assurance-vie. Le nouveau PER (Plan d’Épargne Retraite) plus souple et toujours aussi avantageux fiscalement, est-il en mesure de concurrencer l’assurance-vie ?
Deux enveloppes similaires
Placement préféré des Français avec près de 1800 milliards d’euros d’encours, l’assurance-vie ne se présente plus. Souple, performante, et adaptable à tous les profils, l’assurance-vie est une enveloppe financière très avantageuse.
Créé en 2019 pour relancer les dispositifs d’Épargne Retraite, le Plan d’Epargne Retraite (PER) est une enveloppe dont le fonctionnement a été calqué sur l’assurance-vie, afin de bénéficier des mêmes avantages financiers :
• Possibilité d’investir dans un fonds en euros, garanti par l’assureur, et dont le rendement est plutôt attractif pour un placement sans risque. Rendement moyen du marché des fonds en euros de l’assurance-vie en 2019 : 1.4%* (source FFA).
• Possibilité d’investir sur des supports plus dynamiques** comme par exemple des fonds** investis partiellement ou en totalité sur les marchés actions, ou des placements de Pierre Papier (SCI ou SCPI***) pour investir indirectement en immobilier. Le choix d’un plan qui offre de nombreuses unités de compte de qualité et diversifiées est donc particulièrement important.
• Possibilité de réaliser des arbitrages à tout moment entre les différents supports du contrat, soit pour sécuriser une partie de l’épargne, soit au contraire pour la dynamiser et bénéficier de meilleurs rendements.
Au niveau du fonctionnement, des frais et des supports disponibles (donc des performances et des risques), les deux enveloppes sont identiques. 1 € épargné sur le PER doit donc offrir la même rentabilité qu’1 € épargné sur l’assurance-vie.
Souplesse : avantage à l’assurance-vie
Placement préféré des Français, l'assurance-vie peut répondre à tous les objectifs, notamment à long terme puisque la fiscalité est très avantageuse au bout de 8 ans : Fructifier un capital, financer les études des enfants, préparer une acquisition immobilière et, bien sûr, préparer sa retraite.
L’intérêt de l’assurance vie ? sa grande souplesse notamment pour les retraits. Contrairement à une idée reçue, l’assurance-vie n’est en effet pas bloquée. L’épargnant peut effectuer des rachats partiels à tout moment. L’enveloppe permet donc d’épargner en vue de sa retraite tout en se gardant la possibilité de piocher dans le capital disponible en cas de besoin.
A l’inverse, le PER est un produit « tunnel » : les sommes sont bloquées jusqu’à la retraite.
Il existe quelques cas rares de sortie anticipées liées à des accidents de la vie (décès du conjoint, invalidité, surendettement, expiration des droits au chômage, etc…). Avec la loi Pacte, un autre cas de sortie anticipée est ajouté pour le PER : la sortie anticipée pour financer l’acquisition de sa résidence principale. Mais attention, cette sortie doit obligatoirement servir à un apport pour acheter la résidence principale. Et elle est fiscalisée (TMI). La fiscalité à la sortie pourrait donc être plus élevée que le gain fiscal à l’entrée.
Bien que le capital soit disponible à tout moment, l’assurance-vie reste surtout attractive pour une épargne long terme. Grâce à la fiscalité douce sur les retraits lorsque le contrat a plus de 8 ans (seule la partie gains des retraits est imposée, abattement de 4 600 euros pour une personne seule et 9 200 euros pour un couple), on obtient un complément de revenu pour la retraite faiblement imposé
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Gain fiscal à l’entrée contre fiscalité douce à la sortie
L’intérêt principal du PER est l’avantage fiscal qu’il offre sur les versements. En effet, en contrepartie du blocage des sommes jusqu’à la retraite, les versements réalisés sur une année dans ce produit sont déductibles du revenu imposable. Ils existent cependant 2 limites :
- Les versements déductibles en 2020 ne peuvent dépasser 10% des revenus du travail*** de l’année 2019 (après abattement de 10%) ou 4 052 euros*** (10% du Plafond Annuel de la Sécurité Sociale 2019) si ce montant est supérieur.
- Les versements déductibles en 2020 ne peuvent dépasser 32 419,20 euros** (10% de 8 fois le Plafond Annuel de la Sécurité Sociale de l’année 2019).
Comme il s'agit d'un produit de déductions d'impôt, la réduction dépend de la tranche marginale d'impôt (TMI). Plus elle est élevée, plus la réduction sera forte : un contribuable soumis à la tranche à 45% bénéficiera donc d'une réduction de 45% de son versement (s'il ne dépasse pas les plafonds).
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L'autre nouveauté du PER par rapport aux anciens dispositifs d’Épargne Retraite concerne les sorties, notamment la possibilité lors de la retraite de choisir entre rente et/ou capital, en une fois ou de manière fractionnée. Le retraité devrait pouvoir demander, par exemple 5 000 € immédiatement, 5 000 € dans 5 ans, puis une rente de 90 € par mois déclenchée à 70 ans.
Le capital versé, qui a permis une déduction fiscale à l'entrée, est soumis à la sortie l’impôt sur le revenu, à la TMI (pas de prélèvements sociaux). Ce capital a généré des gains (intérêts et plus-value). Ces gains sont quant à eux soumis au prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30% (choix possible pour TMI + prélèvements sociaux de 17.2%). Généralement, la TMI est plus faible à la retraite car les revenus baissent. Pour maximiser l’avantage fiscal, l’épargnant a néanmoins intérêt à verser plus dans son PER les années où ses revenus sont plus forts (primes exceptionnelles, revenus de fin de carrière, etc.).
Cette fiscalité à la sortie reste en tout cas bien plus importante que pour l’assurance-vie. En effet, pour les rachats sur un contrat d’assurance-vie, seule la partie gain est soumise à l’impôt sur le revenu, au prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 12,8% (choix possible pour TMI) +17,2% de prélèvements sociaux). Et lorsque le contrat a plus de 8 ans, l’assuré peut bénéficier d’un abattement annuel sur les gains soumis à l’IR de 4600 euros (9200 euros pour un couple) et éventuellement d’un taux de prélèvement réduit à 7,5%.
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Exemple concret
Pour comparer les deux formules, prenons l’exemple de Éric et Nathalie, deux cadres supérieurs qui gagnent à peu près le même salaire (5 000 euros par mois) et payent donc le même impôt (environ 10 000 euros par an). Ils souhaitent affecter environ 10% de leurs revenus nets pour épargner pour leur retraite.
Éric place chaque année 400 € par mois dans un contrat d’assurance vie, soit 4800 euros par an.
Nathalie place 570 € par mois dans un Plan d’Épargne Retraite, soit 6 480 euros par an. Si Nathalie épargne plus, elle bénéficie chaque année d’une réduction d’impôt de 2052 euros. Au final, son effort d’épargne est de 4 788 euros par an, un peu moins qu’Éric.
Les deux contrats sont investis dans une même allocation équilibrée (50% fonds en euros et 50% unités de compte**).
Au bout de 25 ans, le capital d’Éric, placé en assurance vie, s’élève à 200 000 euros, et celui de Nathalie, placé sur un PER, s'élève à 286 365 euros (soit un rendement moyen de 3,87%** par an pour les deux contrats).
À la retraite, Éric décide de sortir 640 euros chaque mois de son assurance-vie. Au niveau de la fiscalité, seul 40% du retrait constitue un gain imposable. Soit 3 072 euros par an. Comme il dispose d’un abattement de 4 600 euros, il ne payera finalement que des prélèvements sociaux. Soit un revenu complémentaire net de 596 euros par mois. À ce rythme là et en prenant une hypothèse de revalorisation du capital de 1% par an (Éric a sécurisé son contrat), le capital serait épuisé au bout de 30 ans.
À la retraite, Nathalie décide de sortir 850 euros chaque mois. La fiscalité va dépendre de la tranche marginale d’imposition de Nathalie (donc de l’ensemble de ses revenus).
Si sa TMI est de 30%, chaque retrait est donc imposé à 30% (TMI et Flat tax au même niveau). Soit un revenu complémentaire de 595 euros par mois.
À ce rythme là et en prenant une hypothèse de revalorisation du capital de 1% par an (Nathalie a sécurisé son contrat), le capital serait épuisé au bout de 33 ans.
Au final, Nathalie bénéficie à la retraite d’un complément de revenus nets supérieurs à Éric, qui dure pendant plus longtemps.
Ainsi, à condition d’accepter de bloquer les sommes jusqu’à la retraite, le Plan d’Épargne Retraite va être plus performant que le contrat d’assurance-vie. Cette surperformance s’explique uniquement par le gain fiscal obtenu à l’entrée. Il s’agit d’un gain immédiat. Et même si ce gain fiscal obtenu est remboursé à la sortie, il aura fructifié pendant de longues années au profit du plan.
Dit autrement, la valeur de 30% obtenu maintenant est bien plus élevée que celle de 30% qu’il faut payer dans 25 ans. C’est cette différence qui explique la surperformance du PER par rapport à l’assurance-vie.
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A noter que dans notre scénario, la TMI (30%) est la même à la retraite que pendant la phase d'épargne.
Pourtant, dans de nombreux cas, le retraité subit à la retraite une baisse de ses revenus qui entraine une baisse de la TMI.
Ainsi, si la TMI à la retraite baissait à 11%, l'intérêt pour le PER serait encore renforcé :
Enfin, dans l'hypothèse de départ, nous avions pris une TMI de 30% et donc un gain fiscal à l'entrée de 30% pour Nathalie. Plus la TMI est importante, plus l'intérêt pour le PER est fort. Il est très avantageux dans le cas d'une TMI à 41% pendant la phase d'épargne, et qui baisse à 30% pendant la phase de retraite. Mais même dans le cas de deux personnes à la tranche à 11%, le PER peut être plus avantageux que l'assurance-vie.
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Communication non contractuelle à caractère publicitaire.
* taux net de frais de gestion, hors prélèvements sociaux et impôt sur le revenu. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures
**Les investissements en unités de compte présentent un risque de perte en capital, doivent s’envisager dans une optique long terme et porter sur une petite partie d’un patrimoine global. Contrairement au fonds en euros, la valeur de ces unités de compte, qui reflète la valeur d’actifs sous-jacents, n’est pas garantie mais est sujette à des fluctuations à la hausse ou à la baisse dépendant en particulier de l’évolution des marchés financiers. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures et ne sont pas constantes dans le temps.
*** Les parts de SCPI et SCI sont des supports de placement à long terme (minimum 10 ans) et doivent être acquises dans une optique de diversification de votre patrimoine. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures et ne sont pas constantes dans le temps. Comme tout investissement, l'immobilier présente des risques :
- La baisse de la valeur du placement. Le capital investi dans une SCPI ou une SCI n’est pas garanti. La valeur de part d'une SCPI et d'une SCI évolue dans le temps, en relation étroite avec l’état de la conjoncture de l'immobilier d'entreprise. Cette conjoncture suit des cycles successifs, avec des phases à la hausse et à la baisse.
- La diminution des revenus locatifs. Dans un contexte économique moins favorable, la baisse des revenus locatifs versés aux associés est due à la diminution du taux d’occupation financier et/ou à la baisse du montant global des loyers versés par les locataires. Cette baisse peut être toutefois atténuée par l’effet de la mutualisation des risques grâce à la diversification immobilière et locative du portefeuille de la SCPI ou de la SCI.
- La liquidité. La SCPI et la SCI n’étant pas un produit coté, elle présente une liquidité moindre comparée aux actifs financiers. Les conditions de cession (délais, prix) peuvent ainsi varier en fonction de l’évolution du marché de l’immobilier d'entreprise et du marché des parts de SCPI ou de SCI.
- Vues849