LE SURPRENANT DESAMOUR DE L’ENTREPRENEUR FRANÇAIS POUR LA HOLDING
Si 100% des chefs d’entreprises de plus de 250 salariés possèdent une holding active ou passive pour piloter leur rémunération, moins de 35 % en possèdent pour les entreprises moins importantes et ce chiffre tombe à 5% pour les entreprises de moins de 10 salariés.
Les avantages qui découlent de la possession d’une holding sont pourtant importants et dès 100 000 € de Résultat d’exploitation (retraité de la rémunération) ce montage se justifie.
Pour mémoire un chef d’entreprise qui fait chapeauter sa société par une holding dont il est évidemment propriétaire verra :
La taxation de ses dividendes tomber à 1.67% !
La plus-values de cession passer de 64% (taux maximum) à 4%…
Une plus-value d’apport non taxée mais placée en report d’imposition
La protection de sa famille considérablement renforcée sans coût supplémentaire
Une fluidité monétaire renforcée (cash pooling), une optimisation de son résultat en cas de convention de management fees… etc… etc…
Alors pourquoi autant d’entrepreneurs français ignorent ce formidable outil ?
La réponse est peut-être dans la structure du conseil en France. Les grands cabinets d’avocats spécialisés en droit fiscal sont construits pour aider les entreprises de plus de 50 millions de chiffres d’affaires et le font bien puisque 100% de cette cible est conseillée mais pour les autres, le conseil se fait finalement rare… Les cabinets d’avocats de taille plus modeste pourraient remplir ce manque mais, n’ayant pas la possibilité de prospecter, ils se font généralement appeler uniquement dans le cas de contentieux ce qui les amène à se spécialiser dans ce domaine.
L’expert-comptable, lui, allié de la PME française, est peu incité à s’intéresser aux questions purement fiscales puisqu’il ne peut les traiter qu’à titre accessoire (règle de l’ordre) et a déjà fort à faire avec la lourde législation régissant le droit social dans l’entreprise. Les experts comptables spécialisés existent pourtant, inscrits au club fiscale de l’ordre, ils sont à même en plus de leur métier régalien de conseiller efficacement l’entrepreneur. Mais seuls 2% de ceux-ci en font partie…
Ceci explique peut-être cela !
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