




Premier contrat, attentes : le point sur l'insertion professionnelle des jeunes diplômés

A contre-courant des idées-reçues, il ressort de la dernière étude de Page Personnel sur l’accès à l’emploi des jeunes diplômés une certaine flexibilité et beaucoup de réalisme. Premier contrat, attentes, premiers pas en entreprise : instantané des jeunes dip’ en 2015.
Plus de flexibilité !
Pour 55% des jeunes diplômés, le type de contrat ne constitue plus un élément essentiel : ils privilégient l’intérêt du poste ou le fait d’accéder à l’emploi rapidement. Faut-il y voir plus de réalisme ? Des jeunes au fait des problématiques d’emploi que nous connaissons, et donc qui n’hésitent plus à étendre leurs recherches aux contrats en CDD ou intérim ? C’est probable.
Près de la moitié des répondants (47%) en poste actuellement ont été embauchés en CDD ou intérim et 66 % des jeunes embauchés en intérim ont trouvé leur emploi en moins de 2 mois. Fini donc le « un CDI sinon rien », voici venu le temps d’« un emploi avant tout ». Car la problématique des jeunes diplômés reste la même : acquérir rapidement une première expérience professionnelle afin de développer son employabilité. Les contrats en intérim et à durée déterminée offrent en ce sens certains avantages : multiplier les expériences et ainsi tester son intérêt pour un secteur ou un métier en particulier tout en développant son réseau professionnel. 70% des jeunes embauchés en CDI affirment d’ailleurs qu’ils auraient accepté un contrat en CDD ou intérim pour le poste qu’ils recherchaient idéalement.
« Les jeunes diplômés sont conscients des difficultés actuelles liées à l’emploi et s’y adaptent. Les contrats en CDD ou intérim peuvent être un moyen pour eux de mettre un pied dans une entreprise et d’accéder ensuite à un CDI. En effet, chez Page personnel nous constatons qu’1 contrat sur 4 en intérim débouche sur un CDI », indique Julien Barrois, Directeur Exécutif Senior au sein de Page Personnel.
Au-delà du type de contrat, l’intérêt de la mission est primordial
Parmi les jeunes diplômés interrogés et pour qui le type de contrat n’est plus un élément essentiel, 58 % privilégient en premier lieu l’intérêt de la mission proposée. Cette tendance décrit la volonté des jeunes de la génération Y de s’épanouir au travail en réalisant des missions qui s’inscrivent dans leur projet professionnel.
Les annonces en ligne et les cabinets de recrutement pour accéder au premier poste
S‘ils parviennent à trouver un premier emploi rapidement, les jeunes diplômés le doivent en grande partie aux recherches qu’ils ont menées par leurs propres moyens. En effet, seulement 14% d’entre eux se sentent accompagnés par leur école dans leurs recherches, phénomène d’autant plus marqué pour les diplômés de Master 2 (8%). 42% des répondants déclarent avoir trouvé leur premier poste après avoir répondu à une annonce en ligne, 19% suite à leur rencontre avec un cabinet de recrutement ou d’intérim.
Un enjeu pour les recruteurs : intégrer les codes de la génération Y.
Les jeunes diplômés ne sont plus prêts à sacrifier leur vie privée pour leur vie professionnelle. L’un des premiers critères d’exigence au travail de cette génération est de trouver un équilibre entre vies professionnelle et privée (80%). Aussi, ils accordent beaucoup d’importance à leur environnement de travail : 88% d’entre eux sont d’ailleurs satisfaits de leurs relations avec leurs supérieurs et leurs collègues.
Par ailleurs, pour les diplômés de la génération Y, ouverts sur le monde, les opportunités de mobilité internationale au sein des entreprises apparaissent comme un critère de choix : 55 % des répondants indiquent souhaiter travailler à l’étranger dans les années à venir. « Pour certains jeunes issus de la génération Y, particulièrement pour ceux qui ont pu profiter d’un semestre d’étude à l’étranger, la mobilité à l’international devient un critère important de la recherche d’emploi », confirme Julien Barrois.
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