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La carte bancaire va-t-elle bientôt disparaître ?
Face à la montée des nouveaux moyens de paiement, la carte bancaire n’a pas dit son dernier mot. Malgré l’essor des portefeuilles électroniques et des super apps, elle reste le mode de paiement privilégié en France et continue d’innover pour conserver sa suprématie. Son adoption massive et son réseau d’acceptation chez les commerçants lui confèrent une avance difficile à détrôner.
La carte bancaire toujours en tête
Malgré la concurrence, la carte bancaire domine toujours les paiements en France. Pour la première fois, elle a dépassé les transactions en liquide, représentant 48 % des paiements de proximité contre 43 % pour l’argent liquide et seulement 4 % pour le paiement mobile. Un chiffre qui démontre son ancrage dans les habitudes des consommateurs et son rôle central dans l’économie quotidienne.
Une avance difficile à rattraper
Les alternatives comme Wero ou les super apps asiatiques peinent à s’imposer face à l’omniprésence de la carte bancaire. Le réseau d’acceptation chez les commerçants reste un atout majeur, et les experts estiment que la carte physique ou digitalisée restera le moyen de paiement dominant au moins jusqu’en 2035. L’écosystème bancaire français mise sur cette pérennité pour continuer à développer des services autour de la carte.
Le renforcement du paiement mobile
Pour garder son leadership, le réseau CB accélère son intégration dans les portefeuilles mobiles. D’ici fin 2024, toutes les cartes CB pourront être ajoutées à Apple Pay, Google Pay et Samsung Pay, réduisant l’écart avec Visa et MasterCard, qui avaient jusqu’ici une longueur d’avance. Cette transition vers le digital permet à CB de récupérer des parts de marché tout en répondant aux attentes des utilisateurs connectés.
L’innovation au service de la carte
Les cartes évoluent pour répondre aux nouvelles attentes des consommateurs. CB développe une plateforme de tokenisation permettant des paiements en un clic, tandis que les cartes physiques intègrent des technologies avancées : codes de sécurité dynamiques, cartes biométriques et matériaux premium comme le métal. Ces innovations visent à renforcer la sécurité des transactions et à moderniser l’image de la carte bancaire.
Une complémentarité entre physique et digital
Le numérique et le physique se renforcent mutuellement. Désormais, les utilisateurs activent et gèrent leur carte via mobile, tandis que la carte physique sert toujours à l’authentification et au déploiement dans les wallets numériques, garantissant une utilisation fluide et sécurisée. Cette synergie entre les deux formats assure une expérience utilisateur plus flexible et plus personnalisée.
Des défis à relever pour un avenir pérenne
Certains experts rêvent d’un monde sans carte physique, mais un obstacle majeur demeure : la gestion des paiements en cas de coupure des réseaux. Pour sécuriser l’avenir de la carte, des investissements massifs sont prévus, comme la création d’Estreem, un processeur de paiements commun à BNP Paribas et BPCE. Cette infrastructure vise à assurer la résilience et la performance du système de paiement sur le long terme.
Conclusion
La carte bancaire n’est pas près de disparaître. En s’adaptant aux nouvelles tendances et en intégrant les innovations technologiques, elle conserve son statut de référence face aux nouvelles solutions de paiement. Loin d’être obsolète, elle s’impose comme un pilier incontournable de l’écosystème financier, avec une capacité d’adaptation qui lui permet de rester au cœur du quotidien des Français.
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