




Découvrez l'interview exclusive de Sébastien Gisclard, Gestionnaire de portefeuille chez RATPgroup

1. Pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?
Bonjour, je m’appelle Sébastien Gisclard, contrôleur de gestion des investissements au sein de la RATP. Entreprise dans laquelle j’évolue depuis 2003, d’abord en tant qu’informaticien (développement d’application et administrateur de base de données) avant de migrer progressivement vers le contrôle de gestion.
2. Pourquoi avez-vous choisi le Master CGAO de l'IAE Paris – Sorbonne Business School ?
Le choix de l'IAE Paris – Sorbonne Business School, c’est avant tout l’histoire d’une relation construite par des rencontres durant de longues années. Mon premier contact avec l’IAE de Paris remonte à 2006 avec l’inscription d’un ami au MBA de l’institution. Puis, au gré de mes mobilités dans l’entreprise, mon parcours a été jalonné d’anciens élèves chacun faisant l’éloge des formations suivies. A distance, petit à petit, une relation s’est créée avec l’IAE. C’est donc bien naturellement que je me suis focalisé sur ce Master lorsque j’ai souhaité parfaire mes connaissances, conforté dans mon choix par le bon classement de la formation.
3. Que vous a apporté cette formation en plus par rapport à votre formation initiale ?
Cette formation s’inscrit dans un cursus d’évolution de mes compétences. Initialement informaticien, j’avais déjà goûté à la formation continue en finance d’entreprise, ce qui m’avait permis de changer de métier par le passé.
Ce Master a été l’occasion d’institutionnaliser certaines compétences acquises par l’expérience, de les remettre en perspective et d’étendre mes connaissances à des domaines plus larges que ma pratique du contrôle de gestion. J’ai pu sortir de la spécificité d’une entreprise non seulement par les enseignements mais aussi par la diversité des profils présents au sein de la promotion. J’ai pu également découvrir le domaine de l’audit ajoutant une compétence à mon socle contrôle de gestion.
4. Quels sont les atouts / avantages de cette formation ?
Un des atouts de cette formation est constitué par les enseignements et la diversité des intervenants dont les expériences professionnelles viennent enrichir les cours avec un aspect très pratique. C’est un atout indispensable pour s’engager dans une telle expérience avec toutes les contraintes générées par la formation continue.
Un autre avantage fondamental est la capacité à constituer une promotion qui va permettre à chacun d’aller plus loin et de surmonter les moments de démotivation qui peuvent surgir au détour d’une journée difficile.
Ce recrutement va également trouver tout son sens dans les travaux de groupe qui sont nombreux. C’est une valeur ajoutée capitale de cette formation car il est nécessaire de se remettre en question, se challenger les uns et les autres, s’approprier les points de vue de chacun, etc. dans un contexte où les temps passés en commun sont très courts et sur des sujets sans cesse nouveaux. C’est un sacré défi et une expérience humaine très intéressante.
5. Quels sont les débouchés à l'issue de cette formation ?
De façon pratique, nous avons des personnes de notre promotion qui ont trouvé des postes au sein de l’audit interne dans le domaine bancaire, consultant en business intelligence, contrôleur de gestion dans une PME, contrôleur de gestion social voire poursuivre vers le DSCG. Les débouchés ne manquent pas, difficile d’être exhaustif. Il me semble que nous n’avons pas eu de création d’entreprise au sein de notre promotion malgré un cours sur l’entreprenariat exceptionnel.
6. Avez-vous des conseils à donner aux étudiants qui souhaitent rejoindre le Master CGAO de l'IAE Paris – Sorbonne Business School ?
Le premier conseil est d’avoir un véritable projet pour soutenir cette démarche de reprise d’études. La formation continue est exigeante et nécessite d’avoir un objectif pour tenir dans les moments difficiles car il y en aura. Dans ces moments où la tentation est grande de perdre le chemin de la formation, il faut pouvoir s’accrocher à son projet. L’assiduité est une des clés de la réussite.
Il est également important d’avoir une bonne gestion de son temps pour parvenir à maintenir en équilibre les sphères professionnelles, personnelles et universitaires durant les 18 mois de formation. Sachant que chacun possède ses propres contraintes, il faut savoir s’adapter aux uns et autres tout en tenant les délais qui sont imposés.
7. Quel poste occupez-vous aujourd'hui ?
Aujourd’hui, je suis contrôleur de gestion des investissements au sein de la RATP. L’une de mes missions consiste à instruire les dossiers d’investissements pour la direction financière. Il s’agit notamment de challenger la pertinence et la robustesse d’un projet d’investissement pour éclairer la direction financière dans son choix de lancer ou non l’opération.
C’est un poste très enrichissant et exigeant au-delà des compétences techniques.
L’enrichissement se vit au quotidien au contact des équipes projets qui ont un savoir-faire extraordinaire dans bien des domaines, ce sont des personnes passionnées qui ont en plus la capacité à rendre compréhensible aux yeux d’un contrôleur de gestion des opérations pourtant complexes.
L’exigence concerne la pluralité des sujets traités. Il faut s’approprier des projets très différents en jonglant entre des domaines tels que l’aménagement des gares et des stations, les systèmes de transport, la politique immobilière ou la gestion des infrastructures parfois au sein de la même journée. Et, dans tous les cas, il faut offrir le bon niveau de compréhension pour permettre aux projets de se présenter à la décision avec les meilleures informations possibles.
8. Selon vous, le Master CGAO de l'IAE Paris – Sorbonne Business School vous a-t-il aidé à obtenir le poste que vous occupez aujourd’hui ?
J’ai obtenu le poste occupé au moment même où j’ai passé les entretiens de recrutement avec l’IAE. Dire que le Master CGAO de l’IAE de Paris m’a aidé à l’obtenir serait incorrect. Cependant, par la simultanéité des apprentissages et ma prise de poste, j’ai eu l’occasion de mettre à profit de façon directe ce que je pouvais parfois entendre la veille ; c’était à se demander si j’étais en cours ou au travail ! Malgré la charge de travail d’une prise de poste et le début d’une formation, il y eu une certaine symbiose entre les deux. Avec le recul, difficile de faire mieux…
9. Selon vous, de nos jours, à quels grands changements / évolutions les secteurs de la finance et du contrôle de gestion sont-ils confrontés ?
Pour n’en citer que deux, le traitement des données, un sujet structurel, déjà existant mais dont la mue n’est pas terminée et un second, plus conjoncturel, frappé par l’actualité.
Concernant le traitement des données, nous avons les moyens de récolter de plus en plus d’informations, de mettre des capteurs à des niveaux jamais atteints, sans pour autant se doter des outils nécessaires pour capitaliser toute la data mise à disposition. Cette profusion d’informations ne demande qu’à être utilisée encore faut-il disposer des bons SI ou alors posséder la compétence pour les façonner. Combien de fois se dit-on que l’on n’a pas la bonne requête pour faire ceci ou cela ?
A mon sens, nous ne sommes pas suffisamment agiles dans leur exploitation pour en tirer profit et savoir donner le bon sens à l’information sans passer des temps infinis à l’extraire. Nous ne progressons pas aussi rapidement que les volumes d’informations que nous récoltons interrogeant sur cette course à la collecte ou la façon de les exploiter.
L’autre grand changement, conjoncturel, concerne le monde incertain dans lequel nous évoluons depuis quelques mois. Les modèles d’hier sont-ils encore ceux de demain ? Sommes-nous dans une période de transition à gestion indéterminée ou dans une nouvelle pérennité ? Quelles nouvelles stratégies mettre en œuvre dans un environnement instable ? Ces nouveaux enjeux vont nécessairement façonner les secteurs de la finance et du contrôle de gestion dans notre capacité à nous adapter stratégiquement dans le bon timing avec toutes les incertitudes qui nous entourent.
10. D’après votre opinion, comment le COVID-19 a-t-il impacté ces secteurs ?
Si je devais citer un impact de la COVID sur ces secteurs, ce serait la gestion du risque. Un événement non anticipé est intervenu secouant tout sur son passage.
Au mois de janvier, les entreprises étaient en mesure de s’endetter à bon prix pour trouver des leviers de croissance, favoriser les investissements. A présent, si les taux restent bas, il s’agit de financer sa survie en essayant d’avoir une trésorerie à bon prix… avec de fortes inquiétudes sur la capacité de remboursement.
Aujourd’hui encore, les effets de la COVID ne sont pas connus et nécessitent une gestion du risque spécifique autant sur la durée que l’ampleur. L’inquiétude générée modifie les comportements et pourrait remettre en cause les moyens de fonctionner connus. Cette instabilité est de nature à créer des opportunités pour les plus audacieux mais des risques sans précédents pour beaucoup d’entreprises avec des effets en cascade difficilement mesurables.
Plus que jamais, la finance et le contrôle de gestion doivent être réactifs pour tenir compte des enjeux de société et gérer ce monde incertain. De cette gestion du risque dépend la pérennité/survie de bien des secteurs économiques.
11. Un dernier mot pour la fin ?
Entre une intervention au sein de l’amphithéâtre de la Sorbonne et une interview sur Dog Finance, ce Master réserve décidément bien des surprises…
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