La Défense déclare la guerre au télétravail du vendredi. Face à un quartier déserté en fin de semaine et des commerçants en difficulté, employeurs et gestionnaires du site déploient des stratégies pour inciter les salariés à revenir au bureau.
Une campagne choc pour faire revenir les salariés
Depuis février, La Défense affiche un message percutant : « Ici, le vendredi, c’est comme à la maison, avec en + 150 restos ! » Avec cette communication humoristique, le quartier cherche à rappeler aux salariés qu’ils ont tout intérêt à travailler sur place plutôt que de rester chez eux.
Un vendredi en berne qui inquiète les commerçants
Les chiffres sont clairs : le vendredi est le jour le plus déserté, avec une fréquentation 20 % inférieure au mardi, jour de pointe. Une situation qui pénalise lourdement les restaurants et commerces du quartier, pris d’assaut certains jours et vides en fin de semaine.
Les entreprises durcissent les règles du télétravail
Pour rééquilibrer la présence des salariés sur la semaine, certaines entreprises imposent désormais des restrictions. Certaines obligent 50 % des effectifs à être présents chaque jour, tandis que d’autres interdisent le télétravail à la fois le lundi et le vendredi.
La crainte d’une baisse de productivité
Les employeurs redoutent que le télétravail du vendredi ne devienne une porte ouverte aux week-ends prolongés. Certains craignent aussi que cette habitude favorise l’instauration d’une semaine de quatre jours et demi, impactant potentiellement la productivité des équipes.
Un problème pour les bureaux en flex office
Au-delà des questions de productivité, la concentration des salariés sur certains jours pose un problème logistique. Dans les entreprises en flex office, où les postes ne sont pas attitrés, une trop forte affluence en milieu de semaine peut entraîner un manque de places disponibles.
Miser sur l’incitation plutôt que l’obligation
Plutôt que d’imposer de nouvelles règles, certaines entreprises préfèrent attirer les salariés avec des avantages. C’est le cas de Sanofi, qui propose désormais un brunch haut de gamme chaque vendredi, une initiative qui a fait bondir la fréquentation du jour de 25 % à 85 %.
Conclusion
Entre campagnes de communication, restrictions et incitations, La Défense tente de rééquilibrer la présence des salariés tout au long de la semaine. Reste à voir si ces efforts suffiront à faire revenir en force le vendredi au bureau.