




Combien gagnent vraiment les patrons des banques ?

Les rémunérations des patrons des grandes banques françaises restent élevées malgré des bénéfices records. Certaines augmentations sont déjà prévues pour 2025, alors même que les négociations salariales pour les employés ont échoué dans plusieurs établissements.
Une hausse marquée pour le patron de la Société Générale
Slawomir Krupa, à la tête de Société Générale, a perçu environ 5 millions d’euros en 2024. Son salaire fixe a augmenté de 350.000 euros par rapport à son prédécesseur, et sa part variable s’élève à 2,23 millions. La banque justifie cette hausse par une comparaison avec les standards européens.
Des résultats qui dopent les rémunérations
Société Générale affiche un bénéfice net en hausse de 69 %, atteignant 4,2 milliards d’euros. Le cours de l’action a bondi de 80 % en un an, renforçant la position de Krupa et la légitimité de son plan de transformation.
BNP Paribas : baisse apparente mais revalorisation à venir
Jean-Laurent Bonnafé, patron de BNP Paribas, a vu sa rémunération baisser de 2,1 % pour s’établir à 4,24 millions d’euros. Toutefois, une augmentation de 25 % est prévue en 2025, portant son salaire fixe à 2,3 millions d’euros. La banque estime que ses émoluments restent inférieurs à ceux de ses homologues européens.
Les banques mutualistes en retrait
Les patrons des banques mutualistes gagnent bien moins que ceux des grandes banques cotées. Nicolas Namias (BPCE) perçoit 2,59 millions d’euros, tandis que Philippe Brassac (Crédit Agricole) touche une rémunération similaire. Ces montants incluent des primes liées à la performance sur plusieurs années.
Un alignement des salaires au Crédit Agricole
Avec le départ de Philippe Brassac en mai 2025, son successeur Olivier Gavalda verra sa rémunération fixe passer à 1,1 million d’euros, contre 700.000 euros auparavant. De son côté, Jérôme Grivet, directeur général délégué, verra aussi son salaire passer à 1 million d’euros.
Des écarts avec l’international
Si les rémunérations des banquiers français peuvent sembler élevées, elles restent bien inférieures à celles de leurs homologues européens. Le patron d’UBS touche 15,7 millions d’euros, et celui de HSBC pourrait atteindre 18 millions d’euros, des montants bien au-dessus des standards français.
Conclusion
Alors que les salariés des banques peinent à obtenir des augmentations, les dirigeants continuent de voir leur rémunération grimper. Entre performances financières et comparaisons internationales, ces chiffres ne manqueront pas d’alimenter le débat sur les inégalités salariales dans le secteur bancaire.
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