Risk managers + polyvalent + exigeant ?
1. Un champ d'action en expansion
Alors que le paysage des risques se diversifie, les risk managers doivent intervenir sur un nombre croissant de fronts. La gestion des risques évolue pour inclure des enjeux cruciaux tels que la cybersécurité, l’environnement et les nouvelles réglementations. Selon le baromètre 2024 de l’Amrae, 90 % des risk managers endossent plusieurs rôles, incluant l’ERM, la gestion des assurances, la prévention, et le contrôle interne. Seuls 3 % se concentrent sur une seule tâche à plein temps, illustrant l’évolution stratégique de la profession.
2. Missions multiples et stratégiques
Les missions des risk managers varient selon la maturité et le secteur d’activité des entreprises. Chez Forvia, Laurent Turgis met en place des processus pour une gestion autonome des risques par chaque unité et site industriel. La pandémie de Covid-19 a renforcé la nécessité d’anticiper les risques dans la chaîne d'approvisionnement. Cette diversité de missions rend le métier complexe et stratégique, nécessitant des approches innovantes pour maîtriser les risques.
3. Le rôle essentiel de la sensibilisation
La promotion d'une culture du risque est un élément clé des fonctions de risk management. Sylvie Guichaoua, du Groupe Legendre, travaille activement à sensibiliser les équipes aux risques cyber et aux assurances. La formation et la communication sont centrales pour homogénéiser la compréhension du risque au sein des organisations où les parcours des employés diffèrent, et pour s’assurer que chacun s’approprie le sujet.
4. Outils et initiatives pour mieux gérer le risque
Pour diffuser efficacement la culture du risque, les managers utilisent divers outils. Chez Forvia, des formations, des journées dédiées et des trophées du risque stimulent l’engagement autour de la gestion des risques. Ces initiatives, accompagnées d’une communication régulière, renforcent la résilience de l’entreprise et favorisent la prise de conscience des meilleures pratiques en matière de gestion des risques.
5. Des parcours variés et une formation continue
La profession de risk manager attire des profils diversifiés, allant des scientifiques aux juristes, et inclut même des spécialistes en géopolitique. Les besoins évolutifs du métier entraînent une formation continue, avec un fort intérêt pour les enjeux RSE/ESG et les technologies émergentes comme l’intelligence artificielle et la cybersécurité. L’acquisition de ces compétences est primordiale pour anticiper et maîtriser les nouveaux risques.
6. Compétences de communication et leadership
Pour réussir, un risk manager doit exceller dans la communication et la pédagogie, sachant s’adresser à la fois au top management et aux équipes sur le terrain. Travailler au sein des comités d’audit ou de gouvernance exige clarté et persévérance. En effet, l’adoption des bonnes pratiques de gestion du risque dépend de l’aptitude du manager à motiver et former les collaborateurs, tout en ajoutant de la valeur à l’entreprise par une approche proactive.
Le métier de risk manager ne cesse de s’élargir et de se complexifier face aux défis d’un monde en mutation rapide. Son intégration au sein des instances de gouvernance et la multiplicité de ses missions reflètent son rôle central et stratégique. Qu'il s'agisse de gérer des risques traditionnels ou de répondre aux nouvelles menaces émergentes, la montée en compétences est essentielle. Sensibiliser, former et collaborer efficacement sont des impératifs pour ancrer une culture du risque solide. Véritables pivots de la résilience d’entreprise, les risk managers créent de la valeur et assurent une performance durable, affirmant la gestion des risques comme levier incontournable du succès.
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