





MILLENNIALS & EPARGNE : ENTRE TRADITIONS ET ABSURDITÉS

Coût de l’immobilier, crises boursières, taux de chômage élevé, attentats et insécurité… Les millennials sont confrontés à de multiples facteurs externes qui les poussent à ne pas forcement penser épargne.
Mais qui sont ces millennials ? Jeunes adultes issus des générations 1985 à 2000, ils sont nés et ont grandis dans l’ère du digital. Parfois considérés comme des « hipsters », « grands consommateurs » et souvent « très éduqués », ils ont un rapport à l’épargne finalement similaire à celui de leurs parents.
Pour la constitution de leur patrimoine, les jeunes sont assez frileux et traditionnels, à l’image de leurs aînés. Selon une étude de l’IFOP-UFF sur les jeunes et le patrimoine, 45% des millennials n’acceptent aucun risque et préfèrent opter pour des produits à faible rendement. Tout comme les générations précédentes, 78% des jeunes de 25 à 35 ans pensent qu’avoir un patrimoine signifie posséder des biens immobiliers. Finalement, les milliennials préfèrent eux aussi la sécurité au rendement !
Le plus surprenant concernant cette génération Y est le fait qu’ils ont souvent une vision très courte-termiste de l’épargne et ont des attentes assez irréalistes. La dernière étude du cabinet Schroders insiste et montre que « les millennials visent un rendement minimum de 10,2% par an, comparé à 8,4% pour les investisseurs âgés de 36 ans et plus. Qui plus est, ce profil d’investisseur a une durée de détention moyenne plus courte que la génération précédente (2,3 ans pour les millennials contre 3,9 pour les 36 et plus) ». Rappelons tout de même que la norme minimale conseillée pour optimiser ses rendements est de 5 ans…
Aussi, tout comme leurs aînés, les millennials ont un niveau d’éducation financière assez faible. La culture F, comme nous aimons l’appeler chez BFG Capital, est encore trop basse en France et ne s’améliore pas avec cette génération. En effet, même s’ils sont 93% à souhaiter avoir plus de connaissances financières, les Français âgés de moins de 35 ans sont pour le moment un peu moins bien lotis que les plus âgés…
S’ils adoptent souvent les mêmes comportements que leurs aînés, les millennials sont tout de même plus à l’aise avec le digital. Réelle opportunité pour les Fintech, ils sont davantage ouverts à l’idée d’épargner en ligne et de passer par des acteurs purement digitaux. Les offres digitales représentent une bonne alternative aux acteurs traditionnels et permettent de proposer un suivi et une aide personnalisée, pédagogique et accessible à cette génération en transition.
Peu importe les générations, les comportements liés à l’épargne sont souvent les mêmes ! Heureusement, les plus jeunes représentants de la génération Y commencent peu à peu à avoir une vision plus « ouverte ». La génération Z sera, elle, peut-être plus ouverte au risque ! Affaire à suivre…
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