





Finance verte et durable : quelles sont les tendances et les questions explorées par les chercheurs internationaux ?

L’IÉSEG a récemment organisé un atelier (sur son campus parisien) réunissant une trentaine de chercheurs internationaux qui ont partagé et présenté leurs travaux en cours liés à différentes tendances dans les domaines de la finance durable, verte, climatique et internationale. Co-organisé avec Audencia, l’EDHEC et l’Université de Vaasa (Finlande), plus de 15 études ont été présentées et discutées. En collaboration avec des experts en finance de l’école, nous revenons sur une sélection de questions et de tendances que les chercheurs internationaux étudient actuellement.
« Ce fut un plaisir pour l’IÉSEG d’accueillir des chercheurs internationaux dans ses locaux pour la toute première édition du Workshop on Recent Trends and New Developments in Sustainable, Green and International Finance », déclare le professeur Renaud BEAUPAIN, responsable du département de finance de l’IÉSEG et co-organisateur de l’événement. « Le thème de l’atelier correspondait parfaitement au plan stratégique INSPIRE-CONNECT-TRANSFORM de l’école, par lequel nous visons notamment à instiller l’importance de la durabilité dans nos activités de recherche et d’enseignement, afin de pouvoir donner à nos étudiants les moyens de transformer les organisations. L’atelier a été une excellente occasion d’échanger et de se tenir au courant des derniers développements dans ce domaine. »
Financement climatique : l’impact du changement climatique sur la performance des prêts aux ménages et les notations de crédit…
La finance climatique, un sous-ensemble de la finance verte, fait référence aux ressources financières allouées aux initiatives visant à atténuer l’impact du changement climatique et à soutenir les efforts des organisations pour s’adapter à ces changements. Les exemples incluent le financement de projets qui réduisent les émissions de gaz à effet de serre ou qui renforcent la résilience climatique des organisations.
Une première présentation a examiné deux canaux par lesquels le changement climatique peut entraîner des risques pour les institutions financières : le risque physique et le risque de transition. D’une part, le risque physique peut être associé à des événements météorologiques extrêmes, tels que les inondations et les incendies de forêt, qui peuvent avoir un impact sur les flux de trésorerie des ménages et des entreprises, et sur la valeur des actifs qu’ils possèdent.
D’autre part, le risque de transition comprend les pertes financières qui peuvent résulter directement ou indirectement du processus d’adaptation à une économie à faible émission de carbone et plus durable sur le plan environnemental. Dans ce contexte, le professeur Oskar KOWALEWSKI de l’IÉSEG a présenté son travail sur les implications potentielles de l’impact de ces risques sur la solvabilité des entreprises.
Une deuxième présentation de Conghui CHEN, de la Nottingham Business School (Royaume-Uni), s’est concentrée sur l’impact du changement climatique sur les performances des ménages en matière de prêts, c’est-à-dire sur la probabilité de ne pas honorer un contrat de prêt. Basé sur les données d’une banque rurale en Chine, ces recherches ont examiné l’impact, par exemple, de températures et de précipitations anormales sur les remboursements de prêts (y compris les prêts agricoles) et les pistes potentielles pour aider les emprunteurs à faire face aux perturbations liées au climat.
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