




Préparez-vous, La bourse va s'effondrer : Intox ou réalité ?

Après un été de records, la Bourse de Paris marque le pas. Mais loin des rumeurs d'effondrement, les marchés semblent plus que jamais suspendus aux décisions des banques centrales, avec un œil attentif sur l'inflation et les signes de ralentissement économique. Alors, faut-il s'attendre à un krach ou à une simple accalmie ? Voici ce qui se joue en coulisses.
Wall Street, une danse au-dessus du volcan ?
De l'autre côté de l'Atlantique, la situation est tout aussi complexe. Wall Street a connu un été radieux, avec des indices comme le S&P 500 et le Nasdaq qui ont atteint de nouveaux sommets historiques. Le "baromètre de la peur", l'indice VIX, est au plus bas, signe d'une grande confiance. Mais cette euphorie repose sur des bases fragiles.
Une économie qui s'essouffle ? Les chiffres de l'emploi aux États-Unis sont moins bons que prévu et l'inflation des prix à la production progresse. Ces signaux d'alerte, pourtant, sont superbement ignorés par Wall Street.
La puissance de la Tech : C'est la technologie qui tire les indices vers le haut. Les géants comme les "sept magnifiques" (les Gafam, Nvidia et Tesla) continuent de surperformer le reste du marché. Leur position de quasi-monopole et leur caractère mondial les rendent en grande partie immunisés contre la situation économique américaine.
Le paradoxe de la Fed : Les mauvaises nouvelles économiques sont perçues comme de bonnes nouvelles pour les actions. Pourquoi ? Parce qu'elles renforcent l'espoir d'un assouplissement de la politique monétaire. La Réserve fédérale, face au ralentissement, pourrait en effet baisser ses taux. Cette perspective est perçue comme un véritable oxygène pour les entreprises et les marchés.
L'Europe sous surveillance
En Europe, les marchés sont également sur le qui-vive, en particulier la Bourse de Paris, qui perd 0,6 % ce vendredi. Tous les regards sont tournés vers la publication de l'indice PCE (l'indicateur privilégié par la Fed pour juger l'inflation) aux États-Unis. Une éventuelle surprise à la hausse pourrait bousculer les anticipations de baisse des taux et provoquer un regain de volatilité.
Heureusement, en France, l'inflation a continué de ralentir plus que prévu, campant sous l'objectif de 2 % de la Banque centrale européenne. Si la pression sur les prix est plus faible en France que dans le reste de la zone euro, l'inflation globale dans le bloc reste dans le viseur de la BCE.
En résumé, si les indices pourraient connaître une rentrée difficile (historiquement, le mois de septembre est souvent un mauvais mois pour les marchés), un effondrement généralisé semble peu probable. Les banques centrales et les résultats des grandes entreprises technologiques restent les principaux moteurs des marchés. Tout recul cet automne pourrait déclencher d'importants mouvements d'achats opportunistes de la part d'investisseurs qui ont encore de l'appétit pour le risque.
- Vues183