Analyse des marchés financiers
Les chiffres pleuvent…
…et le regard des investisseurs se porte principalement sur trois écrans : celui des indicateurs économiques qui intègrent désormais la mise sur pause de l’activité mondiale depuis mi-mars ; celui de la liste des annonces successives des plans de soutien à l’économie, et enfin celui des courbes de tendance de la pandémie à travers le monde.
Si les mesures de confinement prises aux quatre coins de la planète semblent commencer à porter leurs fruits selon le corps médical, cette tendance encourageante ne peut se poursuivre qu’avec le prolongement du confinement. Le 11 mai en France, le 3 mai en Allemagne : les dates de sortie progressive pourront encore évoluer mais elles confirment que la pause de l’activité va encore durer de longues semaines.
Les premiers indicateurs intégrant le mois de mars sont publiés les uns après les autres. Révision des projections de PIB et de déficit, ralentissement des ventes de détail, production industrielle, résultats des entreprises, nombre de chômeurs : les chiffres qui reflètent la réalité concrète de l’impact de l’arrêt de l’activité de la planète sont, comme attendus, naturellement désastreux. Les niveaux observés sont comparés tantôt à la crise de 1929 tantôt à la Seconde Guerre mondiale.
Il est très important d’analyser ces chiffres avec précaution. Car, si la baisse de l’activité et les difficultés des entreprises sont bien réelles, il ne faut pas oublier que le monde a été mis à l’arrêt du jour au lendemain. Comparer les indicateurs et les résultats avec les chiffres habituels est donc un exercice périlleux.
Dans ce contexte, les marchés réagissent légèrement à la baisse sans mouvement de panique toutefois, les impacts ayant été déjà largement anticipés.
En contrepoids, la gestion de crise se poursuit du côté des gouvernements et des mesures toujours plus nombreuses sont annoncées.
Vendredi 10 avril, les Etats membres de l’Union Européenne se sont mis d’accord sur un plan de relance, très attendu, de plus de 500 milliards d’euros. Le plan prévoit 200 milliards d’euros de prêts pour les PME, 100 milliards d’euros de soutien au chômage partiel, ainsi que 240 milliards d’euros d’aides via le mécanisme européen de stabilité (plan de secours de la zone Euro). Si l’ampleur du plan a rassuré les investisseurs, cela représente également l’aboutissement de négociations longues et complexes. Il a été accueilli sous les applaudissements de l’ensemble des acteurs économiques.
En France, l’extension du plan de soutien gouvernemental a été annoncée mercredi 15 avril par Edouard Philippe, le portant à 110 milliards d’euros contre 45 milliards d’euros initialement prévus, suite à la prolongation du confinement.
Aux Etats-Unis, au-delà du plan de relance de 2000 milliards de dollars déjà prévu, Donald Trump s’apprête à annoncer des mesures de reprise de l’économie lors d’une allocution le jeudi 16 avril.
Ces mesures sans précédent sont naturellement un soutien indispensable à l’économie et aux entreprises.
Dans ce contexte inédit et toujours délicat, l’ensemble de nos sociétés de gestion partenaires, en collaboration étroite avec nos équipes, s’attachent à réviser et adapter les portefeuilles de manière quotidienne, et toujours dans une optique de moyen-long terme, indispensable dans une période de volatilité telle que nous la vivons aujourd’hui.
Nos recommandations :
- Continuer à conserver une vision long-terme,
- Toujours réaliser des investissements progressifs afin de lisser les points d’entrée. Cela est d’autant plus important quand les marchés sont volatils,
- Et privilégier la diversification afin de bénéficier d’allocations plus résistantes.
Nos conseillers UFF se tiennent à votre disposition pour répondre à vos questions et vous accompagnent dans une stratégie de long terme en adéquation avec vos besoins.
Dans ce contexte, soyez assurés de l’engagement total de nos équipes.
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