Bpifrance : optimisme, proximité, volonté et simplicité
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Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Kaoutare Bakali-Kasmi et j’occupe actuellement et depuis 3 ans le poste d’analyste financière au Pilotage Budgétaire au sein de la Direction de la Planification de la Direction Financière du Groupe Bpifrance. Les missions de mon équipe sont nombreuses et variées mais elles visent toutes à avoir une vision claire et fine des performances réalisées et prévisionnelles des différents métiers du Groupe afin de les communiquer à la gouvernance et de faciliter ainsi leurs décisions stratégiques.
Avant d’intégrer Bpifrance, j’étais auditrice et consultante en cabinet (PwC, EY) pendant 4 ans et demi, toujours spécialisée dans le secteur financier. J’ai d’ailleurs fait partie de l’équipe d’audit de Bpifrance Participations et Bpifrance SA, entités du Groupe Bpifrance. J’ai débuté ma carrière il y a environ 10 ans maintenant par un apprentissage de 2 ans et demi dans le service de consolidation du Groupe Crédit Du Nord, aujourd'hui Groupe Société Générale. Cette année je fête donc mes 10 ans de carrière dans le secteur financier et les 10 ans de Bpifrance !
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Quels sont vos 3 principaux challenges en tant qu’analyste financière ?
Nous travaillons beaucoup en équipe et avons de nombreuses interactions au quotidien avec différentes parties prenantes au sein du Groupe mais nous sommes également responsabilisés à titre individuel sur des périmètres donnés donc je dirais que le premier challenge consiste à jongler entre les temps collectifs nécessaires pour le partage de connaissance et l’émulation intellectuelle et les temps individuels de concentration et de réflexion pour produire sur nos périmètres respectifs des analyses pertinentes qui apportent de la valeur ajoutée à tous.
En ce qui concerne l’analyse à proprement dite, le principal challenge consiste à trouver un équilibre entre la vision fine de la performance des métiers du Groupe, essentielle pour un pilotage précis et optimal et la vision globale et synthétique, nécessaire pour une communication efficace à la gouvernance notamment.
Enfin, s’adapter à un environnement macro-économique et un secteur financier en mutation et à la forte dynamique de croissance du Groupe constitue pour moi un troisième challenge stimulant la curiosité au quotidien et qui donne à notre métier une dimension agile toute particulière.
Il y a d’autres challenges au quotidien liés à l’organisation du temps de travail, à l’agilité et à la rigueur nécessaires quand on manipule des chiffres mais c’est ce qui rend mon métier intéressant.
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Pourquoi avez-vous choisi de rejoindre Bpifrance en interne ?
Après avoir audité Bpifrance pendant 3 ans, j’ai choisi d’intégrer Bpifrance en interne parce que je me retrouve pleinement dans les valeurs du Groupe : optimisme, proximité, volonté et simplicité. D’un naturel optimiste, je donne beaucoup d’importance à l’humain et à son potentiel en termes de réalisations et de connexions. Bpifrance c’est une banque au service des entrepreneurs et de toutes les personnes qui souhaitent créer de la valeur à travers leurs actions et leurs projets. C’est aussi la Banque du Climat, thématique cruciale aujourd’hui dont on attend tous beaucoup pour un avenir plus durable et plus respectueux des ressources naturelles dont on a la chance de bénéficier.
Bpifrance valorise ses collaborateurs en leur faisant confiance et en leur donnant les clés nécessaires pour qu’ils puissent s’épanouir dans un esprit d’amélioration continue. C’est un environnement de travail qui donne l’envie de monter en compétences et de s’épanouir au quotidien dans la réalisation de son travail. Il est aussi stimulant donc motivant et toutes les équipes travaillent main dans main et dans la même direction. Il est surtout empreint de bienveillance dans une recherche continue d’excellence dans les relations humaines.
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Quels sont les conseils que vous pourriez donner à un profil féminin souhaitant évoluer dans le monde de l’analyse financière ?
Toutes les expériences, les personnes rencontrées au début de notre carrière nous apprennent quelque chose qui nous sera utile par la suite. On apprend beaucoup en observant je trouve.
Au quotidien, je dirais qu’il ne faut pas hésiter à se mettre en avant, à s’exprimer haut et fort, ne pas hésiter à donner son opinion et à la défendre si besoin. Même si on n’est pas quelqu’un d’extravertie à la base, on peut toujours développer certaines compétences de communication et de leadership qui nous seront utiles tout au long de notre carrière. La marge d’apprentissage est énorme à ce niveau-là.
Je conseille aussi, dans le cadre de l’évolution professionnelle, de ne pas hésiter à mobiliser son réseau, taper aux portes et demander des conseils si besoin. C’est important de garder les yeux ouverts sur les opportunités qui peuvent se présenter à nous tant en interne qu’en externe.
J’ai travaillé avec beaucoup de femmes, et j’ai toujours été frappé par cette volonté de toujours bien faire les choses, un certain perfectionnisme au travail qui nous pousse à ne pas compter nos heures. Je conseille de toujours garder un œil sur son équilibre vie pro-vie perso et son bien-être en général qui doivent rester prioritaires pour une carrière apaisée dans la durée.
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Comment voyez-vous l’évolution du rôle de la femme dans le milieu de la finance ?
Quand on pense que jusqu’au milieu des années 60, toute femme en France se devait d’obtenir l’accord de son mari pour ouvrir un compte en banque, on ne peut que prendre conscience du chemin parcouru jusqu’à aujourd’hui. Malheureusement, on constate dans certaines études sur le sujet que les femmes restent sous-représentées dans un milieu un peu trop miné par certains stéréotypes qui nous poussent nous, les femmes, à rejeter notre identité profonde et à « faire comme les hommes » pour être sûre d’y trouver notre place.
Je crois que la femme a beaucoup à apporter à travers son identité de femme et ce dans tous les corps de métiers et au niveau de tous les échelons de la hiérarchie. Cela va de pair d’ailleurs avec l’évolution intrinsèque de la Finance vers des motivations plus respectueuses de certaines valeurs dites « féminines ». Le développement de la finance verte ces dernières années en est le parfait exemple.
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