Caroline Noirot, Directrice Comptabilité au sein d’Allianz France : La carrière d'une femme en finance
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Présentez-vous-en quelques mots
Je m’appelle Caroline Noirot, je suis aujourd’hui directrice de la comptabilité pour Allianz France, depuis 2 ans. J’ai un parcours Finance : je suis diplômée de l’Essec où j’ai suivi un cursus plutôt orienté finance d’entreprise. J’ai débuté ensuite en audit externe, chez KPMG, et en parallèle j’ai passé les examens d’expertise comptable. En 2010 j’ai rejoint le Groupe Allianz où j’ai occupé plusieurs postes en contrôle de gestion, aux investissements, et maintenant à la comptabilité.
Sur le plan personnel, je suis l’heureuse maman de deux enfants de 8 et 10 ans, et j’adore les voyages, un virus que j’essaie de leur transmettre.
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Comment avez-vous évolué au sein du groupe Allianz ?
La question est intéressante, car finalement quand je regarde dans le rétroviseur, j’ai l’impression que j’ai évolué de façon presque naturelle ou évidente, dans le sens où j’ai toujours suivi mes envies, mes intuitions, et dans ces intuitions il y a le feeling et le contact des personnes que j’ai pu rencontrer. Je me souviens encore très nettement de mon entretien pour rejoindre Allianz Trade, la filiale assurance-crédit du Groupe : la personne qui m’a recrutée m’a donné confiance, ainsi que la curiosité et l’envie, et j’ai dit oui sans hésiter. C’était en 2010, et je suis encore dans le Groupe, j’ai vu beaucoup de choses très différentes, avec toujours le sentiment de m’enrichir et de progresser, et de vivre une formidable aventure humaine. J’ai eu la chance de rencontrer de belles personnes qui m’ont accompagnée et encouragée, qui m’ont fait confiance et m’ont donné ma chance. Ainsi que de belles personnes sur lesquelles j’ai pu m’appuyer aussi, car un manager n’est rien sans ses équipes.
Bien sûr, tout n’est pas toujours rose, j’ai vécu des moments plus difficiles, de doute, où il faut s’accrocher, et c’est normal, c’est aussi un moteur qui m’a fait avancer et me développer. Et dans ces moments-là j’ai toujours eu la chance d’être bien entourée et conseillée : quelques personnes clés qui ont tenu le rôle de mentor et de coach. Et puis mon mari surtout, nous avons tous les deux une formation et un niveau de poste similaire, ce qui fait qu’on se comprend et qu’on peut se parler.
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En quoi consiste vos missions et vos responsabilités ?
Je suis aujourd’hui directrice des comptabilités des entités Allianz France, et je résumerais mes responsabilités en quatre points. Tout d’abord animer la direction comptable, 180 personnes, et l’accompagner dans sa transformation : trajectoire des compétences, productivité, automatisation, nouveaux modes de travail. En deuxième lieu, sécuriser la production des données comptables et financières, et être en support des directions métiers dans leur quotidien et dans leurs projets d’évolution. Le troisième axe, c’est établir les comptes individuels et liasses de consolidation pour le Groupe, et en rendre compte aux instances de direction et autorités de contrôle. En enfin mettre en œuvre les évolutions normatives et réglementaires, y compris leur opérationnalisation dans les outils et processus comptables.
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Quelle est la place de la femme au sein d’Allianz France ?
La femme chez Allianz est à la même place que l’homme, son rôle est autant valorisé. La parité est un enjeu essentiel chez Allianz, il y a un vrai engagement en faveur de l’égalité homme / femme. Il y a 45% de femmes managers, une vraie égalité salariale, et pas mal d’initiatives aussi, des programmes de mentoring, et le réseau NEO (Network for Equal Opportunities), des initiatives dans lesquelles je prends le temps de m’engager.
On a cette chance chez Allianz, et je me mesure bien qu’il y a des secteurs ou des métiers dans lesquels on n’en est pas encore là. Quand j’étais en audit par exemple, j’ai beaucoup travaillé pour des entreprises de BTP ou du transport, des environnements bien plus masculins.
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Quelles sont les compétences clefs pour évoluer en tant que femme dans le secteur ?
Pour évoluer en tant que femme dans le secteur de la finance ?
Mais il faut les mêmes compétences que les hommes, tout simplement !
Il faut déjà une compétence technique, un socle solide : c’est l’expertise des chiffres ainsi que la connaissance du cadre réglementaire ou normatif, car il est très fort à la finance !
Ensuite, deuxième bloc de compétences, c’est la curiosité, l’envie de comprendre et de mettre en perspective. La finance est une fonction support, on produit des chiffres, on fait des reportings, et on est au service des métiers à qui on donne des outils de pilotage, au service des dirigeants à qui on donne les moyens de prendre des décisions, et au service des investisseurs et analystes financiers qui vont soutenir notre business. Ce qui est essentiel à mon sens, c’est de savoir comprendre les chiffres, les faire parler, et trouver des solutions.
Troisième compétence, c’est l’intégrité. Quand on travaille dans les chiffres il faut savoir établir la confiance.
Et enfin, une dernière compétence ce sont les relations interpersonnelles, donc la façon dont on va interagir avec les équipes, les collègues, les autorités de contrôle (car c’est important dans la finance) et finalement toutes nos parties prenantes.
Et vous voyez finalement, si je résume : un socle technique, la curiosité et l’envie, la rigueur et l’intégrité, et les relations humaines. Ce n’est sans doute pas spécifique au secteur de la finance, c’est tout à fait transposable ailleurs. Et ce n’est pas non plus spécifique aux femmes, et tout à fait valable pour les hommes.
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Quels conseils donneriez-vous aux femmes qui souhaiteraient évoluer dans ce domaine ?
Je leur dirais d’OSER : « Osez être vous-même, vous pouvez faire la différence, quelles que soient vos compétences »
Je suis convaincue que l’un des enjeux est de continuer à donner confiance, car il y a finalement encore trop de femmes qui n’osent pas. Trop de femmes qui pensent ne pas être capables, alors qu’elles auraient pourtant envie.
Et c’est finalement plus large que la question de la parité, il s’agit de diversité et d'inclusion : que chacun puisse trouver sa place. Pour moi cela passe notamment par le fait d’être attentive, bienveillante, et de cultiver l’écoute et le respect de l’autre. Ce qui est d’autant plus important que nous sommes dans une époque qui change énormément, bouleversée par le télétravail, les réseaux sociaux, les nouvelles technologies, etc.
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Si on vous dit « Allianz finance et femme » vous me répondez ?
Et pourquoi pas vous ?
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