Enjeux et réalité du monde de la prévoyance
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Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Thierry Bonnet, Gestionnaire Prévoyance au sein de PRO BTP : Titulaire d’un BAC +2, je suis rentré dans le groupe en 2002 sur le réseau commercial pour acquérir de l’expérience sur le vaste domaine de la protection sociale. Après des fonctions de conseil aux entreprises en tant qu’itinérant dans la mise en place de leurs contrats, j’ai choisi de me réorienter vers un métier sédentaire plus spécialisé. J’accompagne désormais nos clients dans la gestion de leurs prestations.
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Quels sont vos différents enjeux au quotidien ?
TB : Globalement, j’interviens sur le maintien de ressources lors de problématiques liées à la perte de revenu suite à des incapacités de travail en rapport à leur contrat collectif, allant de l’arrêt maladie, à l’invalidité, jusqu’au décès pour des salariés.
Le métier au premier abord technique et réglementaire (respect du contrat, de la protection des données, des conventions collectives, code des assurances, code de la Sécurité sociale, de la lutte anti blanchiment…), a un impact direct sur l’humain dans son quotidien, sa famille, ses projets, et sa situation professionnelle.
J’évolue au carrefour d’interlocuteurs très hétéroclites : des salariés, employeurs, comptables, tiers… avec des connaissances et une sensibilité aux risques parfois très diverse. Il y a un challenge récurrent à s’adapter le plus justement à une situation anxiogène qui peut glisser vers des formes de détresse ou un conflit salarié/employeur.
Il me semble donc impératif de rester dans une solide logique de service, en restant vigilant à assurer la qualité nécessaire à une relation de confiance.
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Comment vous adaptez-vous lors d’une période crise ?
TB : Effectivement, la crise sanitaire a eu des impacts importants et directs sur notre périmètre, par exemple :
- Il a fallu être très réactif pour mettre à jour les consignes de gestion suite aux évolutions de la réglementation par rapport aux nombreux protocoles successifs.
- La polyvalence entre différents services s’est développée avec une recherche « d’efficacité collective » toujours en perfectionnement à ce jour dans le cadre d’ateliers collaboratifs.
- La forte densité de gestion des flux a aussi influencé le pilotage de l’activité.
- Le matériel informatique a évolué pour notamment faciliter le travail à domicile en urgence, suivi par un accord sur le télétravail.
Je profite aussi de cette question pour souligner une mesure d’envergure, financière mais aussi assez symbolique, en soutien à la profession du BTP. En effet les salariés et les entreprises ont pu bénéficier d’exonérations de cotisations pendant les périodes d’activité partielle du printemps 2020 sans perte de leurs garanties prévoyance et santé. Je vois dans cette action une illustration assez concrète des spécificités du groupe, paritaire, proche, solidaire vis-à-vis du BTP.
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Quels conseils pouvez-vous donner à un futur gestionnaire de prévoyance ?
TB : J’invite à garder une curiosité assez volontariste pour aller chercher les informations, et avoir la meilleure analyse des situations. J’encourage aussi à cultiver les échanges, le partage d’expérience, et un enthousiasme fort pour l’esprit de service.
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Un dernier mot pour la fin ?
TB : L’ère du digital, les masses importantes d’informations à traiter, les événements conjoncturels, et les enjeux économiques ne doivent pas éclipser la finalité axée sur le service à l’humain. Ça a un sens capital pour se projeter à long terme sur une carrière liée au domaine de la protection sociale, et permet une harmonie au sein de valeurs puissantes aussi bien professionnelles que personnelles.
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