



Les fintechs raflent tous les talents

Le marché de l’emploi dans le secteur des fintechs illustre parfaitement les paradoxes actuels du monde professionnel. Bien que certaines entreprises comme Spendesk ou Payfit aient procédé à des licenciements, le secteur continue de croître, affichant une hausse des effectifs de 5 % en France au premier semestre 2024. Cette dynamique s'accompagne cependant de tensions importantes, notamment en raison de la rareté des profils spécialisés capables de répondre aux exigences croissantes des entreprises. À travers une analyse des stratégies de recrutement, des leviers d’attractivité et des initiatives internes, les fintechs démontrent une capacité d’adaptation et d’innovation pour faire face à ces défis.
Un marché de l’emploi en tension
Malgré les licenciements de certaines fintechs comme Spendesk ou Payfit, le secteur continue de croître. Avec une hausse de 5 % des effectifs en France au premier semestre 2024, les perspectives restent positives pour 2025. Certaines entreprises comme Weefin ou Cartan Trade prévoient même d’accélérer leurs recrutements.
Des profils hautement spécialisés et rares
Les fintechs recherchent des candidats capables de maîtriser à la fois les enjeux financiers, les nouvelles technologies et parfois la durabilité. Ce type de profil étant rare, les entreprises doivent être proactives, n’hésitant pas à approcher directement les talents sur LinkedIn ou via leurs réseaux professionnels.
La marque employeur comme levier d’attractivité
Pour séduire les candidats, ces entreprises mettent en avant leurs valeurs et leur mode de fonctionnement. Transparence, flexibilité et autonomie sont des arguments de poids. Certaines offrent par exemple une liberté totale sur le télétravail ou proposent une progression de carrière claire dès l’embauche.
Des rémunérations et responsabilités attractives
Face aux géants de la finance, les fintechs misent sur des avantages compétitifs. Rémunérations liées à la performance, absence de plafonnement des commissions pour les commerciaux, missions plus larges et responsabilités accrues sont autant d’éléments qui séduisent les candidats en quête de défis.
L’importance de la formation et de la montée en compétences
Les fintechs investissent dans la formation pour combler les lacunes de certains profils et garantir leur évolution en interne. Certaines, comme Agicap, vont jusqu’à créer leurs propres académies pour certifier leurs employés et renforcer leur expertise métier.
Un management plus horizontal et participatif
Au-delà des salaires et des avantages, l’organisation interne joue un rôle clé dans l’attractivité des fintechs. Certaines appliquent des méthodes de management participatif, comme la méthode OKR (Objectives and Key Results), qui responsabilise les salariés et leur permet d’influencer les décisions stratégiques.
Conclusion
Malgré les défis liés à la rareté des talents et à la forte concurrence sur le marché, les fintechs continuent de se démarquer en adoptant des approches audacieuses. En misant sur la marque employeur, des rémunérations attractives, la formation et un management participatif, elles parviennent à attirer et fidéliser des talents clés. Si les perspectives pour 2025 restent positives, leur capacité à innover dans leurs pratiques RH et à anticiper les évolutions du marché sera essentielle pour maintenir cette croissance. Dans un environnement en constante mutation, les fintechs semblent avoir les atouts nécessaires pour transformer les tensions actuelles en opportunités.
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