




M&A en difficulté : une équation complexe entre actifs et valeurs

L'après-midi a conclu avec un panel sur le Distressed M&A, un domaine d'autant plus risqué que la situation économique est instable. Des professionnels aguerris comme Paul-Henri Cecillon de Phinancia et Alexandre Koenig de Stephenson Harwood ont partagé leurs expériences sur les défis de la reprise d'entreprises en détresse. L'accent a été mis sur le fait que le succès de ces opérations ne repose pas uniquement sur la feuille de calcul, mais sur la capacité à percevoir le potentiel au-delà des pertes.
Une dimension humaine souvent oubliée
L'un des messages les plus marquants de la session a été le rappel de la "solitude de l'entrepreneur", qui se retrouve encore plus seul en période de crise. D'où l'importance cruciale d'un accompagnement solide pour le soutenir dans ces moments. Les intervenants ont insisté sur le fait que, même si les chiffres sont essentiels, la boussole pour un redressement réussi est ailleurs. Une citation a résumé cette idée en affirmant : "La boussole... c'est la raison d'exister, un avenir." Cette perspective met en lumière la nécessité de ne pas se concentrer uniquement sur les pertes passées, mais de parier sur la valeur future de l'entreprise.
Les quatre piliers d'un retournement réussi
Au-delà de l'aspect financier, l'intervention a également insisté sur les quatre points clés pour un retournement réussi :
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Le marché : Comprendre et s'adapter à la demande.
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La structure du bilan : Assainir les finances.
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L'outil de production : Assurer la viabilité opérationnelle.
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L'équipe : Un facteur déterminant pour la réussite, l'élément humain étant le plus important.
En somme, ce panel a démontré que le Distressed M&A est bien plus qu'une simple transaction financière. C'est une opération complexe qui requiert une analyse à la fois rigoureuse des actifs et une profonde compréhension des valeurs humaines et du potentiel de l'entreprise.
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