Découvrez l'interview de Clément Poillot, Co-gérant analyste au sein du Groupe Banque Delubac & Cie
1. Présentez-vous-en quelques lignes
Je m’appelle Clément Poillot, j’ai 26 ans et je suis co-gérant analyste du fonds Delubac Pricing Power, l’expertise actions de Delubac Asset Management.
Diplômé du Magistère Banque Finance de l’Université Paris II Panthéon-Assas, j’ai travaillé à la Caisse des Dépôts en tant qu’analyste sur les obligations convertibles, puis pour Schelcher Prince Gestion et Amilton AM.
2. Comment avez-vous évolué au sein du groupe Banque Delubac & Cie ?
J’ai débuté au sein du Groupe Banque Delubac & Cie, dans leur filiale d’Asset Management en octobre 2019 comme stagiaire assistant-gérant.Mes précédentes expériences professionnelles m’ont permis de m’intégrer rapidement et de participer pleinement aux activités de l’équipe de gestion. À l’issue de mon stage j’ai été recruté en tant qu’analyste.
Deux ans plus tard, j’ai été promu co-gérant, preuve de la confiance accordée par le gérant : Matthieu Laval. C’est un privilège d’être nommé gérant aussi rapidement puisque la moyenne d’âge pour ce type de poste se situe entre 35 et 40 ans.
3. En quoi consiste votre métier de Co-gérant analyste ?
Ma mission principale est de participer activement à la gestion du fonds Delubac Pricing Power. Je seconde le gérant dans le suivi des valeurs en portefeuille en assurant une veille macroéconomique et une surveillance permanente de l’actualité des sociétés détenues par le fonds.
Par ailleurs, je suis force de proposition en réalisant des cas d’investissement sur des entreprises afin de les présenter au gérant qui les intégrera, ou non, au portefeuille. Je participe également au développement commercial de la société en animant les présentations clients.
Enfin, je suis le référent ESG[1] de Delubac Asset Management, chargé de la mise en conformité de l’entité à la nouvelle norme SFDR[2].
4. Comment travaillez-vous en interne ?
Nous travaillons en binôme sur le fonds. Le gérant gère l’allocation du fonds au quotidien. Je suis, pour ma part, en charge de l’analyse et du suivi des sociétés en portefeuille aux côtés du gérant.
C’est un métier assez solitaire, néanmoins nous échangeons quotidiennement nos vues sur les marchés financiers et sur la conduite à suivre pour le fonds. Notre univers d’investissement est étendu pour nous permettre de gérer tous deux nos positions.
Le gérant avec qui je travaille détient plus de 20 ans d’expérience dans la gestion d’actifs. Il partage avec moi chaque jour son savoir et sa connaissance des sociétés cotées, ce qui me permet d’améliorer mes compétences.
5. Qu’est-ce que vous aimez le plus dans votre métier ?
Ce métier est vivant et évolue constamment : chaque évènement économique, politique, géopolitique entraîne des répercussions sur les marchés financiers. Cela peut paraître assez stressant mais c’est ce qui fait l’intérêt du métier.
On reproche souvent au monde de la finance de marché d’être « déconnecté » de l’économie réelle. Or le métier de gérant actions demeure au plus près des entreprises. Nous rencontrons chaque année plus de 50 managements de sociétés et il est très valorisant de pouvoir échanger directement avec les cadres des plus grandes entreprises européennes.
De plus, je ne suis pas limité à un secteur d’activité particulier, ce qui me permet de m’investir dans l’analyse de sociétés diverses et s’avère des plus enrichissants. La diversité des sujets abordés satisfait grandement ma curiosité.
6. Quels conseils donneriez-vous aux personnes qui souhaiteraient exercer cette fonction ?
Sur le plan technique c’est assez simple : un solide bagage en analyse financière est conseillé, validé par un CFA[3] par exemple. Ce métier demande de la curiosité afin d’approfondir constamment ses connaissances sur les marchés financiers et garantir la pertinence des cas d’investissement.
Il requiert également de la rigueur pour remplir ses missions. Enfin, il exige de la patience car les marchés financiers peuvent se montrer parfois capricieux, il faut ainsi tenir la barre pendant la tempête afin de protéger au mieux les intérêts des porteurs du fonds.
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