Financement des HealthTechs en 2020 : la santé ne connaît pas la crise
En 2020, le financement des HealthTech n’a pas connu la crise grâce à de nombreux apports publics et privés. Cédric Garcia, Associé EY et IPO leader, fait le point sur le financement de la HealthTech en France et à l’international.
En résumé
- En 2020, la santé a été placée au premier plan des priorités de financement à travers le monde
- Les HealthTech européennes ont surperformé malgré la crise sanitaire
- En France, les HealtTech ont bénéficié d’un soutien de fonds spécialisés et de l’implication de Bpifrance
En raison des fortes attentes placées en elles pour trouver des solutions à la pandémie de COVID-19, l’année 2020 fut exceptionnellement stimulante pour les entreprises de la HealthTech. Cibles privilégiées des investisseurs, la majorité d’entre elles ont échappé à la crise de liquidités. Profitant de la bonne dynamique locale du capital investissement et des introductions en bourse, les entreprises américaines ont tiré leur épingle du jeu, réussissant à lever 30 milliards de dollars pour financer leur développement.
Bien qu’elles n’aient levé « que » 8 milliards d’euros l’année dernière, les entreprises européennes du secteur ont également réalisé une excellente performance, tirées par deux blue chips allemandes : BioNTech et Curevac.
Parmi elles, les HealthTech françaises continuent de souffrir de la comparaison avec leurs concurrentes britanniques, plus séduisantes aux yeux des investisseurs. La raison ? Leurs difficultés de financement, notamment via le capital-risque et les marchés boursiers. Résultat, les plus prometteuses de nos pépites préfèrent se tourner vers les places américaines pour continuer à se développer. En dépit de ces obstacles, les niveaux de financement de nos HealthTech observés en 2020 restent proches de ceux de 2019 témoignant ainsi de leur résilience et de leur capacité à attirer les investisseurs internationaux. Les HealthTech françaises ont également été massivement soutenues par les pouvoirs publics, notamment via les PGE.
Dans ce contexte, compte tenu du caractère stratégique du secteur de la santé, de la confiance que les investisseurs placent dans les HealthTech – au-delà des considérations et des perspectives de marché -, permettre aux entreprises françaises et européennes d’atteindre l’envergure nécessaire pour devenir des leaders mondiaux constitue un enjeu prioritaire.
En y répondant, les investisseurs serviraient également l’intérêt général. Comment ? En favorisant un rééquilibrage des forces en présence dans le secteur de la HealthTech et en créant l’indispensable émulation qui permettra de résoudre les crises d’aujourd’hui et de demain.
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