La transformation numérique des directions financières publiques : sprint ou marathon ?
EY et le groupe services publics de la DFCG ont analysé en profondeur les avancées des technologies numériques et leurs conséquences sur les directions financières publiques. Découvrez les principaux enseignements de notre étude.
- 67% des personnes interrogées considèrent que le digital est un vecteur puissant de transformation des directions financières publiques.
- 82% des personnes interrogées estiment que la dématérialisation a été un outil clé de transformation de la fonction finance.
- 56% des répondants estiment que le niveau d’adéquation des compétences avec le développement des outils digitaux au sein de la fonction finance est peu ou pas satisfaisant.
La crise sanitaire liée à la COVID-19 a bousculé le monde dans lequel nous vivons, et fait bouger les lignes de manière si rapide et abrupte, que l’on parle d’un monde d’après. Dans ce nouveau monde, le secteur public est plus que jamais poussé à réagir vite, à proposer des solutions rapidement. Les organisations publiques ont dû faire face à cette situation en un temps record, et certaines ont mieux résisté que d’autres, notamment celles qui avaient pris un peu d’avance en matière de transformation digitale.
C’est un fait, avec la crise, les outils numériques sont devenus incontournables. En rendant possible le télétravail, mais aussi un pilotage financier précis et réactif et en augmentant la force de travail par des automates, ils ont souvent été la clef de la continuité pour de nombreuses entreprises. Le métier de directeur financier s’en est trouvé transformé.
A travers des études de cas sur les pratiques du secteur public (Etat, opérateurs, collectivités, protection sociale…) et au regard des initiatives ou des usages à l’étranger, cette étude vise à décrypter l’ADN du dirigeant financier public de ce nouveau monde.
Car son rôle et ses enjeux évoluent : expert économique, il passe de l’analyse des coûts à l’analyse de la valeur ; conseiller de la direction générale, il passe de l’exécution et du contrôle, à l’analyse et à l’alerte.
Son rôle est à la fois stratégique dans la mesure où il doit fournir des informations précises et fiables aux décideurs pour prendre des décisions urgentes ; et économique, car il doit superviser l’exécution des dépenses et donc le paiement des entreprises mises à mal par la crise.
Actuellement « gardienne du temple », la direction financière de demain sera également jugée responsable du passage à grande échelle des projets de transformation via leur financement et leur sécurisation.
Pour s’adapter, la direction financière dispose d’outils innovants voire disruptifs, qui ont fait leurs preuves, notamment dans le secteur privé ou à l’international : intelligence artificielle, automatisation des processus, blockchain, analytics et big data… les solutions existent.
Pour autant, si le digital est une condition nécessaire, est-il aussi une condition suffisante à la transformation des directions financières ? En effet, les enjeux dépassent la simple question des outils numériques. En témoignent les préoccupations grandissantes liées au « Green budgeting », permettant de recenser l’impact environnemental des dépenses publiques, ou encore les budgets sensibles au genre (Gender budgeting), qui existent déjà en Suède, au Canada, en Inde…
Augmenté d’un baromètre réalisé en septembre 2020, cette étude réalisée par EY Consulting et la DFCG propose des clés de lecture de ces évolutions, et fait des propositions concrètes pour que le DAF public de demain soit encore et plus que jamais au cœur des décisions stratégiques de l’organisation et un acteur indispensable de sa transformation.
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