Antin lève 10 milliards
1. Un exploit mondial inédit dans le private equity français
Antin a pulvérisé tous les records en levant le plus grand fonds d’infrastructures au monde en 2024, atteignant 10,2 milliards d’euros. Ce montant surpasse de 50 % son précédent fonds de 6,5 milliards d’euros, clôturé en 2020. Ce succès intervient alors que les États, soumis à de fortes pressions budgétaires, se tournent de plus en plus vers les fonds privés pour répondre aux défis dans des secteurs cruciaux comme la santé, l’éducation et l’énergie.
2. Un environnement difficile pour une performance exceptionnelle
Malgré un marché des infrastructures en net ralentissement, avec seulement 86 milliards de dollars levés cette année, Antin s’impose face à des concurrents de taille comme KKR. Les investisseurs institutionnels, particulièrement d’Amérique du Nord, d’Asie-Pacifique et d’Amérique du Sud, ont contribué massivement, portés par les solides rendements passés de la société, atteignant 22 % par an et un multiple de 2,6 fois la mise initiale.
3. Un positionnement stratégique évitant les écueils
Antin a su faire preuve de discernement en évitant les pièges du secteur, comme la frénésie pour les batteries électriques, à l’origine de lourdes pertes pour d’autres fonds. Au lieu de cela, il a investi un milliard d’euros dans Proxima, le premier projet concurrent français de la SNCF, un jalon majeur soutenu par une ligne de crédit de 500 millions d’euros de la banque allemande Hamburg Commercial Bank.
4. Des investissements diversifiés et prometteurs
Antin déploie ses capitaux sur des secteurs variés. Outre les lignes à grande vitesse de Proxima, 40 % des fonds ont été investis en Suède dans la sécurité maritime, en Allemagne et en Espagne dans les énergies renouvelables, et au Royaume-Uni dans des constructions modulaires. Son portefeuille digital, qui comprend déjà des investissements dans la fibre et les data centers, est appelé à croître face aux besoins énergétiques exponentiels générés par l’essor de l’intelligence artificielle.
5. Une vision claire face aux défis technologiques
La révolution de l’IA redéfinit les besoins en infrastructures énergétiques et digitales, selon le PDG Alain Rauscher. Les investissements d’Antin dans ces secteurs stratégiques, comme la fibre optique et les data centers, démontrent sa capacité à anticiper les transformations globales et à y répondre efficacement.
6. Perspectives financières solides pour 2024
Antin prévoit de maintenir ou d’améliorer son EBITDA de 175 millions d’euros enregistré l’an dernier, tout en surpassant la croissance moyenne des commissions du secteur. Avec une valorisation atteignant 2 milliards d’euros, ce leader mondial des infrastructures affiche des ambitions à la hauteur de ses performances, consolidant ainsi sa position de référence dans le private equity.
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