





BINANCE, enquête ouverte !

L'étau se resserre sur Binance
Un juge d'instruction a été nommé pour enquêter sur la plateforme d'échange de cryptoactifs la plus grande au monde, Binance, suspectée de graves infractions. L'enquête, qui était en cours depuis février 2022, porte sur des accusations de non-respect des obligations de contrôle des fonds des utilisateurs et de démarchage illégal de clients.
Les accusations sont graves
L'instruction vise plusieurs infractions, dont le blanchiment aggravé, la fraude fiscale, le blanchiment lié au trafic de stupéfiants, ainsi que l'exercice illégal de la profession de prestataire de services sur actifs numériques (PSAN). Ces actes concernent la période de 2019 à 2024 et s'étendent à l’ensemble de l'Union européenne, avec un focus particulier sur la France.
Une problématique croissante de blanchiment
Cette enquête intervient dans un contexte où les autorités se préoccupent de plus en plus de l’utilisation des cryptomonnaies pour le blanchiment d'argent, particulièrement en lien avec le narcotrafic. Les policiers et magistrats sont de plus en plus alarmés par ces pratiques sur la plateforme.
Des plaintes d'utilisateurs révèlent des dysfonctionnements
L'enquête a été lancée après plusieurs plaintes déposées par des utilisateurs qui ont perdu de l'argent via Binance. Selon la procureure, Binance n’a pas respecté ses obligations de vigilance en matière de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme. De plus, des campagnes de promotion illégales ont été menées par Binance, notamment via des influenceurs et des publicités sur les réseaux sociaux.
L'absence d'une transaction négociée questionne
Des experts en droit se demandent pourquoi l'affaire n’a pas donné lieu à une convention judiciaire d'intérêt public, une sorte de transaction avec le parquet. Binance aurait peut-être refusé une amende trop élevée, mais cette option aurait pu éviter une enquête judiciaire longue et complexe.
Les conséquences sur la réputation du secteur en France
L'affaire ternit l'image des cryptomonnaies en France, surtout après un incident précédent, l'enlèvement du fondateur de Ledger. Certains experts se demandent si, dans un tel climat, de nouvelles entreprises choisiront encore de s’installer en France, d'autant plus que l'Autorité des marchés financiers (AMF) n'a encore agréé aucune plateforme sous la réglementation européenne Mica.
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