



Faillites en série : un désastre pour les entrepreneurs

L’année 2024 marque un tournant dramatique pour les chefs d’entreprise en France. Avec 60.852 pertes d’emplois enregistrées, un niveau record depuis 2015, les entrepreneurs paient le prix d’un climat économique instable et d’une explosion des défaillances d’entreprises.
Une augmentation inquiétante des pertes d’emploi
Le nombre de patrons ayant perdu leur emploi a bondi de 18 % par rapport à 2023. Ce phénomène est directement lié à la hausse des défaillances d’entreprises, qui ont atteint 67.830 cas en 2024, en hausse de 17 %. Parmi elles, 46.640 sont des liquidations judiciaires, un signal alarmant sur la santé du tissu entrepreneurial français.
Les secteurs les plus touchés
Les faillites frappent de plein fouet certains secteurs, notamment la construction (+23,7 %), l’immobilier (+34,7 %) et les transports-logistique (+29,3 %). Ces domaines, fortement exposés aux aléas conjoncturels, subissent encore le contrecoup du post-Covid et des tensions géopolitiques qui fragilisent l’économie.
Des prévisions pessimistes pour 2025
Les experts s’attendent à une nouvelle aggravation de la situation. Les liquidations judiciaires explosent et « enchaînent les records », selon Thierry Millon d’Altares, qui prévoit une hausse continue des défaillances l’an prochain, accentuant la pression sur les entrepreneurs.
Les petites entreprises en première ligne
Les patrons de TPE sont les plus vulnérables : 75 % des pertes d’emplois concernent des entreprises de moins de trois salariés. La situation est encore plus critique pour les dirigeants de TPE de 6 à 9 salariés, dont les pertes d’emplois ont grimpé de 30,2 % en un an.
Les entrepreneurs expérimentés ne sont pas épargnés
Même les entreprises bien établies subissent la crise : un tiers des dirigeants touchés géraient une entreprise de plus de dix ans. Les entrepreneurs de plus de 60 ans sont aussi frappés de plein fouet, avec une hausse de 33,2 % de leur perte d’emploi.
Un appel à une meilleure protection des entrepreneurs
Face à cette crise, l’association GSC alerte sur la nécessité pour les chefs d’entreprise de mieux se prémunir contre ces risques. Hervé Kermarrec, son président, insiste sur l'importance des dispositifs de sécurité financière pour éviter que ces entrepreneurs ne se retrouvent sans ressources.
Conclusion : Vers une prise de conscience nécessaire
L’explosion des pertes d’emplois chez les chefs d’entreprise est un signal fort de la fragilité du monde entrepreneurial. Si rien n’est fait pour améliorer leur protection et anticiper les risques, 2025 pourrait être encore plus difficile pour les dirigeants, notamment ceux des plus petites structures.
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