




Londres, ils gagnent jusqu’à 3,7 millions…

Si l’âge d’or du private equity semble s’estomper, le segment des fonds d’infrastructure tire remarquablement son épingle du jeu. Porté par des besoins croissants en énergies renouvelables, transport et digitalisation des réseaux, ce secteur résiste aux turbulences économiques et continue d’offrir des niveaux de rémunération très compétitifs, surtout à Londres.
Une rémunération cash qui atteint des sommets
En 2025, les professionnels du private equity infrastructure à Londres peuvent percevoir jusqu’à 2,75 millions de livres sterling (soit 3,7 millions de dollars) en compensation cash – un cumul de salaire fixe et de bonus. La rémunération médiane d’un Partner ou leader de stratégie d’investissement atteint 1,28 million de livres, preuve que le haut de la hiérarchie reste extrêmement lucratif. Ce niveau de rémunération rivalise avec les meilleurs packages du private equity mondial.
Des salaires élevés à tous les niveaux
La générosité ne s'arrête pas aux Partners. D’après les données de One Search, les Associés perçoivent un package allant de £130k à £305k, les Vice-Présidents entre £190k et £570k, et les Directeurs entre £255k et £975k. Les Managing Directors, quant à eux, touchent entre £505k et £1,7m. Même les rôles intermédiaires bénéficient donc d’une rémunération significative, soulignant l’attrait du secteur.
Le carried interest, toujours attractif… en théorie
La véritable richesse en private equity provient souvent du carried interest – la part des profits reversée aux équipes à l’origine d’une opération fructueuse. À Londres, les Partners peuvent capter plus de 10% de la "carry pool", soit une valeur moyenne de 25,5 millions de dollars. Les Managing Directors suivent avec 7 à 10% (13,5M$), les Directeurs avec 4 à 7% (7,5M$) et les VP entre 2 et 4% (1,15M$). En revanche, les Associés n’y ont généralement pas accès.
Mais la carry reste conditionnée au succès
Le revers de la médaille ? La carry ne se concrétise que si le fonds dépasse un certain seuil de performance et que les actifs sont vendus. Or, dans le climat actuel – où les sorties sont difficiles – les paiements de carried interest deviennent rares. Les firmes ont donc réorienté leur stratégie vers la création de valeur et la gestion active d’actifs existants, plutôt que vers la chasse aux nouvelles acquisitions.
Une méfiance croissante envers la carry
Liam Dunne, directeur EMEA Private Equity chez One Search, souligne que la confiance dans le carried interest s’est érodée. De nombreux cadres dirigeants n’y voient plus qu’un bonus aléatoire. Cette volatilité pousse les firmes à proposer des packages de rémunération cash plus robustes, perçus comme plus fiables et sécurisants par les talents du secteur. Cette tendance marque un tournant dans la structuration des packages en private equity.
Le contexte macro et la résilience du secteur
Cette dynamique s’explique aussi par la résilience propre aux infrastructures : elles bénéficient de flux de revenus stables, de la demande croissante en énergie verte et des politiques publiques favorables. Alors que d’autres segments du private equity souffrent de la hausse des taux et du gel des transactions, les infrastructures continuent d’attirer les capitaux. D’après PitchBook, les fonds d’infrastructure ont levé plus de 130 milliards de dollars au niveau mondial en 2024, un record historique.
One Search, au cœur du marché
Acteur spécialisé, One Search se positionne comme un chasseur de têtes stratégique pour le private equity infrastructure. Basé à Londres, New York et Abu Dhabi, le cabinet recrute pour des fonds d’investissement, des sociétés de crédit et leurs participations. Grâce à cette expertise sectorielle pointue, One Search capte les tendances du marché et anticipe les mutations de la rémunération, de l’organisation des équipes et de la gestion des talents.
Conclusion : Londres reste un eldorado pour les talents du private equity infrastructure
En 2025, Londres confirme son statut de hub mondial du private equity infrastructure. Malgré les défis de l’industrie, le secteur reste un vecteur de rémunération exceptionnelle, avec des packages cash très compétitifs et un potentiel de carried interest toujours séduisant. Dans un environnement incertain, l’infrastructure offre aux investisseurs – et à leurs équipes – une stabilité et une perspective de création de richesse inégalée.
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