




Tempête de licenciement chez HSBC, la vraie raison

HSBC poursuit son retrait progressif du marché français avec une nouvelle vague de suppressions d’emplois. Après avoir cédé ses activités de banque de détail et d’assurance vie, la banque sino-britannique engage un plan social significatif, inscrit dans un vaste programme de transformation globale. Ce mouvement stratégique s’accompagne de restructurations internes majeures, affectant directement l’organisation de ses équipes dans l’Hexagone.
Une vague de suppressions de postes frappe HSBC France
HSBC prévoit la suppression de 348 postes en France, soit plus de 10 % de ses effectifs encore en place, qui s’élèvent à environ 3.000 salariés. Cette décision s’inscrit dans la suite logique de la réduction de son empreinte française, amorcée par la vente de ses activités de banque de détail et d’assurance vie. La banque poursuit ainsi sa stratégie de rationalisation de ses ressources.
Un plan social d’envergure présenté aux représentants du personnel
Un important Plan de Sauvegarde de l’Emploi a été dévoilé aux représentants du personnel, incluant des suppressions aussi bien dans les fonctions supports que commerciales. Ce PSE reflète l’ajustement des effectifs à une activité en baisse en France, mais également l’impact des réorganisations internes découlant du plan mondial de transformation engagé par la direction.
Une restructuration portée par une nouvelle vision stratégique
Ce plan s’inscrit dans le cadre du plus vaste projet de transformation qu’ait connu HSBC depuis dix ans, annoncé en octobre par George Elhedery, à peine un mois après sa prise de fonction. L’objectif est clair : adapter la structure de la banque à un environnement économique changeant et améliorer sa performance globale en ciblant les marchés les plus porteurs.
Fusion des divisions pour créer un pôle unique de banque d’affaires
Au cœur de cette transformation se trouve la création d’un pôle unifié CIB (Corporate and Investment Banking), réunissant les équipes de banque commerciale d’entreprise et celles des activités de financement, d’investissement et de marché. Cette fusion vise à renforcer l'efficacité de la banque mais entraîne également des recoupements de postes, notamment en France.
Recentrage géographique des priorités du groupe
La banque opère également un redéploiement stratégique en distinguant clairement ses activités asiatiques et occidentales. HSBC affiche une volonté marquée de se recentrer sur l’Asie et le Moyen-Orient, considérés comme des zones de croissance, en réduisant sa présence en Europe et aux États-Unis, perçus comme moins dynamiques à long terme.
Un coût élevé mais assumé de la transformation
HSBC prévoit de dépenser 1,8 milliard de dollars en charges de restructuration sur les deux prochaines années pour mener à bien cette transformation. Ces dépenses incluent les coûts liés aux suppressions de postes, aux réorganisations internes et à la réallocation des ressources vers les régions et secteurs prioritaires pour la banque.
Conclusion
Malgré ces réductions drastiques en France, HSBC assure qu’elle reste engagée en Europe. La banque souhaite continuer à se positionner comme un acteur international capable de servir ses clients sur plusieurs continents, même si sa stratégie actuelle repose sur une concentration de moyens sur les marchés asiatiques, jugés plus porteurs pour l’avenir.
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