Interview de Gaïane FLOCH, Ingénieur Quantitatif chez La Française Asset Management.
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Présentez-vous-en quelques mots
Je suis Gaïane Floch et j’occupe le poste d’ingénieur quantitatif chez La Française depuis 1 an.
Je suis diplômée de l’école d’ingénieur ENSEIRB-MATMECA ainsi que du master IREF (ingénierie des risques économiques et financiers) de Bordeaux.
J’ai commencé ma carrière au sein du cabinet de conseil Adway avec lequel j’ai réalisé différentes missions chez Lyxor et AXA IM. Les 3 années passées dans le conseil ont été enrichissantes et m’ont permis de gagner de l’expérience mais il était pour moi difficile de passer les journées chez un client sans être vraiment intégrée.
J’ai donc décidé de passer en interne et d’intégrer La Française dans l’équipe Modélisation pour travailler sur les allocations de la partie assurance vie de Moniwan.
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Comment avez-vous intégré la française ?
J’ai intégré La Française en passant un process de recrutement classique. Je suis tombée sur l’offre du poste un peu par hasard en parcourant Linkedin, et comme celle-ci m’a particulièrement intéressée j’ai refait CV et lettre de motivation pour candidater. J’ai passé les différentes étapes du process de recrutement à savoir un entretien avec le manager, un entretien avec la N+2 et un dernier entretien avec les Ressources Humaines.
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Quelle place représente la femme au sein de votre société ?
Pour commencer, je dirais qu’en tant que femme je me sens très bien chez La Française. J’ai n’ai jamais remarqué de discrimination et je n’ai jamais eu le droit à des remarques déplacées ce qui n’a pas forcément était toujours le cas lors de mes précédentes expériences, pourtant récentes.
La mixité est un enjeu important pour La Française. Le groupe a développé plusieurs initiatives pour y répondre comme notamment le programme Further qui déploie différents types d’actions tout au long de l’année.
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Quels sont les enjeux pour vous en termes de parité dans l’entreprise ?
Je pense qu’il y a plusieurs enjeux pour atteindre la parité. Pour commencer certaines équipes ou directions restent à majorité masculine. Cela n’est pas dû à l’entreprise mais plutôt au monde de la finance qui a encore une image masculine. Il y a donc moins de candidates que de candidats.
Ensuite même si l’on retrouve de plus en plus de femmes à la tête d’une équipe ou d’une direction, plus l’on monte dans la hiérarchie, moins il y en a.
Cependant Further a mis plusieurs actions en place pour faire évoluer cela :
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Un programme de mentoring qui permet aux femmes qui ont un objectif d’évolution d’être accompagné par un mentor (homme ou femme) pendant 1 an qui l’aidera à définir ses aspirations ainsi que les actions à mener pour les atteindre.
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Plusieurs fois dans l’année, mise en place d’ateliers pour les femmes sur différents sujets clés pour évoluer dans sa carrière.
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Mise en place d’un programme de rôle model, dont les actions précises restent encore à définir mais dont l’idée serait d’inspirer les plus jeunes et de leur montrer que les femmes ont leur place dans le monde de la finance. Des actions pourraient être menées dans les collèges, lycées, universités. Cela pourrait permettre de donner envie à plus de jeunes filles de travailler dans le monde de la finance et d’avoir à terme plus de candidatures féminines.
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Quelles sont les compétences clefs pour évoluer dans votre secteur ?
Je pense qu’il faut avoir une bonne capacité d’analyse et être rigoureux. Il faut être capable d’expliquer les allocations par rapport aux données mais aussi de faire le lien avec l’actualité et notamment l’actualité financière.
L’ouverture d’esprit ainsi que la curiosité sont aussi des compétences importantes pour évoluer, peu importe le secteur d’ailleurs.
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Un dernier conseil ?
Je dirais simplement aux personnes qui pourraient être intéressées de ne pas hésiter à découvrir l’univers de la finance qui est loin des clichés que l’on peut voir ou entendre, en tout cas chez La Française. Je conseillerais aussi de faire des stages afin de découvrir les différents sujets de la finance mais aussi les différentes entreprises, les ambiances peuvent être très différentes selon les boîtes. Je pense que c’est l’un des points positifs de mon expérience en cabinet de conseil : savoir où je voulais travailler ou ne pas travailler en interne et sur quels sujets.
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